Question de M. MARINI Philippe (Oise - UMP) publiée le 18/11/2004
M. Philippe Marini attire l'attention de M. le ministre de l'écologie et du développement durable sur les inquiétudes du secteur des produit amylacés apparues à l'occasion de l'élaboration du plan national d'émission des quotas (PNAQ) sur la période 2005-2007 aux fins de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone en particulier. Il souhaiterait savoir comment les besoins de ce secteur, appelé à connaître une forte croissance au cours des prochaines années, sont pris en compte par le PNAQ et quelles sont les méthodes de calcul retenues au titre de l'allocation des quotas.
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Réponse du Ministère de l'écologie et du développement durable publiée le 06/04/2006
La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative au plan national d'affectation des quotas pour la période 2005-2007. Le plan national d'affectation des quotas, notifié à la Commission européenne le 6 juillet 2004 et disponible sur le site internet du ministère de l'écologie et du développement durable, définit les méthodes employées pour déterminer l'enveloppe globale de quotas affectés ainsi que leur répartition par secteur et par installation. Les installations soumises au système d'échange ont été sélectionnées conformément au périmètre défini dans la directive. L'enveloppe globale de quotas à affecter a été évaluée en conciliant au mieux le maintien de la compétitivité économique et le respect des engagements internationaux de la France. Une première évaluation des quotas à affecter s'est appuyée sur les prévisions d'émissions résultant de la combinaison des émissions passées, des perspectives de croissance de l'activité des secteurs et des progrès techniques atteignables en matière de limitation des émissions. Ensuite, a été appliqué un taux d'effort, nécessaire pour que la France se conforme à l'objectif de stabilisation de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, objectif prévu dans le protocole de Kyoto. Ce taux d'effort est de 2,43 % et correspond à une réduction d'émission de 3,5 millions de tonnes de dioxyde de carbone. L'ensemble de ces procédures a fait l'objet d'une large consultation publique, et les fédérations industrielles concernées ont pu, à l'occasion de groupes de travail spécifiquement mis en place par le ministère, se prononcer sur les choix qui ont été faits. Il faut noter aussi que le Plan Climat 2004, publié en juillet 2004, prévoit une série de mesures qui devraient permettre une réduction de 72 millions de tonnes équivalent C02 des émissions par rapport à un scénario prolongeant les tendances actuelles. Cela permettra à la France d'aller au-delà de son engagement de stabilisation de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. Ainsi, la mise en place du système d'échanges de quotas, et plus généralement le plan Climat 2004, permettent à la France, tout en demandant un taux d'effort raisonnable aux entreprises, de respecter ses engagements issus du protocole de Kyoto.
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