Question de M. GRILLOT Louis (Côte-d'Or - UMP-A) publiée le 18/11/2004
M. Louis Grillot attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'avenir de la viticulture française et de ses emplois induits, véritable tissu social des régions viti-vinicoles. En effet, à l'heure où une propagande effrontément délictueuse contre nos vins fait rage et que ceux-ci sont rendus responsables de tous les maux de la société, ne trouve-t-il pas pour le moins curieux qu'il soit admis de voir les pages 20 et 21 d'un grand quotidien français, le journal Le Monde du 4 novembre en l'occurrence, faire l'apologie et la publicité en grand et en couleur d'un bourbon du Kentucky... Deux poids, deux mesures... A la vue d'une telle disparité, et d'un tel traitement de défaveur hélas, pour notre propre patrimoine, il lui demande en conséquence si le but caché du Gouvernement n'est pas d'assassiner à petit feu et dans un consensus courtisan quasi général la viticulture française.
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Transmise au Ministère des solidarités, de la santé et de la famille
Réponse du Ministère des solidarités, de la santé et de la famille publiée le 10/02/2005
Le nombre de décès attribuables à l'alcool en France est évalué à 45 000. L'alcool est directement à l'origine de pathologies comme la cirrhose du foie ou le syndrome d'alcoolisme foetal. Le Haut Comité de la santé publique évalue à 5 millions le nombre de personnes exposées, de par leur consommation d'alcool, à des difficultés d'ordre médical, psychologique et social. En France, l'alcool le plus fréquemment consommé est le vin. Il représente 60 % de la consommation totale d'alcool. Dans le cadre de la politique de santé publique, le vin ne saurait être traité d'une manière différente des autres alcools. Les publicités pour le vin sont autorisées, tout comme celles pour les autres boissons alcooliques, mais restreintes au seul produit et à ses qualités, en l'excluant du contexte de consommation. Il est donc inexact de dire qu'il existe un traitement en défaveur du vin. Comme vous le savez, le Gouvernement s'attache au contraire à trouver des solutions aux difficultés économiques que traverse la filière viticole.
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