Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 11/11/2004

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la différence de traitement octroyé aux sportifs handicapés lors des derniers jeux Olympiques. Alors que ces personnes s'investissent totalement dans leur discipline, il n'est pas acceptable que la prime soit autant disproportionnée entre lesathlètes valides et handicapés et leurs " accompagnants ". Aussi, dans un souci d'équité, il lui demande de bien vouloir remédier à cette situation discriminatoire.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 17/03/2005

Le développement de la pratique sportive des personnes handicapées est l'un des objectifs prioritaires de M. Jean-François Lamour, ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative. La politique partenariale menée avec l'ensemble des fédérations sportives (spécifiques ou non), depuis de nombreuses années, permet progressivement une meilleure prise en compte de l'intégration des personnes handicapées, mais elle doit être encore accrue afin de développer la formation des cadres valides aux spécificités du sport pour les personnes handicapées ; favoriser la reconnaissance et la médiatisation des sportifs handicapés ; développer l'intégration des sportifs handicapés auprès des sportifs valides. L'évolution des jeux Paralympiques depuis leur création en 1960 vise à établir une véritable égalité de traitement avec les jeux Olympiques. Ainsi, au niveau français, une politique spécifique et ambitieuse en direction des sportifs handicapés de haut niveau a-t-elle été définie et mise en oeuvre : attribution d'une prime à chaque athlète sélectionné (disposition qui n'existe pas pour les athlètes valides) ; soutien marqué en faveur de la préparation paralympique ; attribution d'une prime aux guides identique à celles des athlètes médaillés ; doublement des primes aux médaillés (par rapport aux jeux Paralympiques d'hiver de Salt Lake City en 2002). La différence existant entre les primes des sportifs valides et celles allouées aux sportifs handicapés diminue progressivement. Il convient toutefois de prendre en compte les éléments suivants qui expliquent pourquoi l'idée d'une parfaite égalité entre les montants des primes attribuées n'est pas pertinente : 1. le système de classification des handicaps augmente le nombre de podiums pour une même épreuve : par exemple, aux jeux Olympiques, il n'y a qu'un seul podium pour le 100 mètres en athlétisme tandis qu'aux jeux Paralympiques il peut y avoir 15 podiums ; 2. le nombre de médailles : pour 10 000 sportifs participant aux Jeux olympiques, 900 médailles ont été distribuées. Aux jeux Paralympiques, 4 000 sportifs ont été sélectionnés et 1 542 médailles ont été distribuées ; 3. le nombre de participants : il n'y a pas assez de participants, à certaines épreuves, aux jeux Paralympiques : les sportifs handicapés disputent alors des finales directes, alors que la participation aux jeux Olympiques implique la participation à des éliminatoires, quarts de finale, demi-finales, puis finales. Des progrès ont été enregistrés, tels la tenue des jeux dans la même ville, le nombre toujours croissant de sportifs et de pays y participant. De plus, pour la première fois dans l'histoire des jeux Olympiques, les jeux Paralympiques d'Athènes ont été organisés par le même comité d'organisation et les athlètes ont été exonérés du paiement du droit de participation aux jeux. Mais malgré ces évolutions et progrès, et, considérant qu'il convenait d'installer les prémices d'une véritable égalité de traitement dans les faits, le ministère chargé des sports a introduit de nouvelles avancées tant dans le cadre de la préparation des athlètes, qui ont pu participer à de nombreux stages de préparation paralympique, que dans l'organisation des jeux.

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