Question de M. VIRAPOULLÉ Jean-Paul (La Réunion - UMP) publiée le 30/09/2004
M. Jean-Paul Virapoullé interroge M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur les méthodes de dépistage du diabète. En effet, il n'existe actuellement en France aucun lieu de dépistage rapide du diabète " in vitro ", réalisé par une simple piqûre digitale et avec lecture immédiate du taux de glucose. Cette méthode rapide, sûre et efficace est, de plus, peu coûteuse pour la sécurité sociale. A l'heure actuelle, la seule façon pour une personne qui, bien que non diabétique, souhaite mesurer son taux de glucose demeure le rendez-vous chez un médecin, suivi par une analyse du sang en laboratoire. Il lui demande donc ce qu'il pense de la création d'un tel centre, qui ferait faire des économies substantielles à la sécurité sociale.
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Transmise au Ministère des solidarités, de la santé et de la famille
Réponse du Ministère des solidarités, de la santé et de la famille publiée le 09/12/2004
Le diabète est une pathologie métabolique en constante augmentation tant en Europe qu'aux Etats-Unis. En France métropolitaine, on dénombre environ 2,2 millions de personnes diabétiques soit une prévalence d'environ 3,3 %. La prévalence de la maladie est plus élevée dans les départements d'outre-mer et notamment à la Réunion où la prévalence a été estimée à 11,9 % à partir d'une étude réalisée sur un échantillon représentatif de 3 600 sujets âgés de trente à soixante-neuf ans. La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, tout comme le programme d'actions de prévention et de prise en charge du diabète de type 2 mis en place en 2001, vise à améliorer la prise en charge du diabète selon les recommandations de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) et la lutte contre les complications de la maladie. En février 2003, l'ANAES a établi des recommandations en matière de dépistage du diabète. Les experts recommandent un dépistage opportuniste ciblé auprès des sujets de plus de quarante-cinq ans ayant au moins un facteur de risque de diabète et auprès des sujets de plus de quarante-cinq ans en situation de précarité, avec ou sans autre facteur de risque associé, tous les trois ans. Ce dépistage doit être réalisé ou confirmé par un test de la glycémie à jeun réalisé en laboratoire. Si le dépistage est réalisé par une mesure de la glycémie par prélèvement capillaire, il doit obligatoirement respecter les règles établies par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé pour éviter le risque de transmission de maladies infectieuses et il doit systématiquement être confirmé par un test de la glycémie à jeun réalisé en laboratoire. D'après ces éléments, la création d'un centre de mesure de la glycémie par prélèvement capillaire ne paraît pas opportun pour améliorer le dépistage du diabète dans les populations ciblées par l'ANAES.
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