Question de M. SOUVET Louis (Doubs - UMP) publiée le 23/09/2004
M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la nécessité d'inculquer aux élèves, notamment via le cursus scolaire, ce qu'un membre de la commission du débat sur l'avenir de l'école qualifie de " socle commun de fondamentaux ". Cette maîtrise des fondamentaux est une réponse aux 15 % des élèves sortant de l'école primaire en grande difficulté de lecture, une réponse également aux copies remplies de signes phonétiques que l'on retrouve à l'université, copies rédigées par des bacheliers type " 80 % d'une classe d'âge ". Sans ces fondamentaux, les élèves en question resteront ensuite toute leur vie des assistés. Tout le monde ne possède pas les mêmes aptitudes et doit ensuite s'orienter selon ses centres d'intérêts, selon ses possibilités, découvrir son terrain de réussite. Il se félicite des consignes ministérielles dans ce domaine de l'apprentissage des fondamentaux et demande si cette orientation ne pourrait pas faire l'objet d'une pérennisation afin de ne pas être victime des fluctuations démocratiques. Les parents d'élèves et leurs enfants en seraient, dans leur ensemble, les premiers bénéficiaires. Le bon sens est partagé par tous contrairement aux consignes syndicales dictées par des a priori politiques.
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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 18/11/2004
La maîtrise des fondamentaux est une composante essentielle de l'acte pédagogique et figure à ce titre parmi les préoccupations majeures du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche comme peuvent en témoigner deux exemples tout à fait significatifs. A l'école primaire, le dispositif de prévention de l'illettrisme a été consolidé à la rentrée 2004 au cours préparatoire (CP) ; il peut être étendu au cycle des apprentissages fondamentaux en fonction d'une analyse locale des besoins. Dans le cadre des CP à effectif réduit ou à encadrement renforcé - par un maître supplémentaire ou un assistant d'éducation -, des élèves fragiles ou déjà en difficulté bénéficient d'une aide adaptée pour parvenir à la maîtrise des bases dans les domaines essentiels, c'est-à-dire lire, écrire et compter. Plus de 4 000 CP sont concernés, soit plus de 10 % des classes de ce niveau. Au collège, le ministre a adressé le 20 septembre 2004 à l'ensemble des professeurs de lettres des recommandations visant, d'une part, à bien tenir compte des connaissances et compétences acquises à l'issue de l'école primaire et, d'autre part, à multiplier les exercices fondamentaux, oraux et écrits, qui ont fait leur preuve, tels que la lecture, la récitation, la rédaction et la dictée. La question du " socle commun des fondamentaux " est au coeur de la réflexion qui conduira à l'élaboration du projet de loi d'orientation soumis au Parlement au début de l'année 2005.
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