Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 16/09/2004
M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales à propos du recyclage des margines, produit résiduel de la production d'huile d'olive. Récemment, des expériences étrangères et des études scientifiques ont apporté des solutions d'élimination de ce résidu agricole. Dans le domaine technique, la spécialisation par une société commerciale espagnole dans l'utilisation de margines pour la construction des routes s'est révélée être une expérimentation intéressante, eu égard au rôle liant et isolant des composants de ce résidu. Dans un tout autre domaine, la découverte scientifique récente de la présence d'antioxydants d'une qualité hautement supérieure aux anti-oxydants de synthèse et aux polyphénols contenus dans les raisins souligne les vertus sanitaires de ce produit pour notre système cardio-vasculaire et son rôle antiâge. Il souhaiterait avoir l'avis du Gouvernement quant à une politique incitative de recyclage des margines d'olives en France, mais également au niveau européen.
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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité publiée le 03/02/2005
La France s'inscrit depuis plus de quinze ans dans une politique incitative de recyclage et de valorisation des margines d'olives pour l'élimination desquelles différents procédés sont proposés. Parmi ces techniques, seuls l'épandage et l'évaporation en bassin présentent actuellement une réelle efficacité à des coûts intéressants. En France, pour les ateliers de transformation, la principale source de recyclage et de valorisation des margines reste la fertilisation de terrains agricoles par épandage. La nécessité de disposer de surfaces suffisantes et les nuisances olfactives liées aux fermentations des margines font que peu de mouliniers ont fait le choix d'éliminer leurs margines par évaporation. Cette technique peut cependant être appelée à se développer. Des études ont été effectuées notamment par l'INRA sur le traitement de ces nuisances. Par ailleurs, la France a mis en place un système de veille scientifique sur cette question, et les travaux de recherche sont conduits au niveau européen, des solutions industrielles de valorisation commencent effectivement à voir, le jour. Au niveau communautaire, dans le cadre de la réforme de l'OCM huile d'olive, les pays producteurs ont la possibilité de prélever jusqu'à 10 % de leur enveloppe nationale pour financer ou cofinancer des programmes d'activités menés par des organisations d'opérateurs oléicoles reconnus, notamment dans le domaine de l'amélioration des impacts environnementaux de la culture d'olive. La valorisation des margines pourra également être traitée dans ce cadre.
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