Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - UMP) publiée le 02/09/2004

Alors que le français est langue officielle des jeux Olympiques et que cinquante-six pays participants sont membres de l'Organisation internationale de la francophonie, la nationalité des athlètes, indiquée sur leur dossard, est systématiquement indiquée en anglais. M. Jacques Legendre demande à M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative quelle action il compte mener pour qu'à l'avenir chaque pays puisse au moins faire figurer l'indication de nationalité dans la langue officielle olympique de son choix et respecter ainsi la lettre de la Charte olympique.

- page 1973


Réponse du Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 11/11/2004

Les dossards portés par les athlètes lors des compétitions olympiques sont fabriqués par les comités d'organisation des jeux Olympiques, mais le choix des mentions portées sur le dossard relève complètement de la responsabilité des fédérations internationales olympiques. Il n'y a pas d'uniformité en ce domaine ; une même fédération internationale peut d'ailleurs opérer des choix différents selon les disciplines et les épreuves, en fonction de la taille de l'uniforme officiel et pour un meilleur confort de l'athlète. La fonction essentielle du dossard est de renseigner sur l'identité de l'athlète par l'inscription d'un numéro d'immatriculation. Il comporte en général le nom officiel du comité d'organisation (approuvé par le comité international olympique), les anneaux olympiques, le code du pays de l'athlète, très rarement son nom. Dans certaines disciplines, comme le volley-ball de plage, l'athlète ne porte aucun dossard ; dans le cas de l'escrime, le dossard se limite au numéro d'immatriculation figurant sur le casque. La nationalité de l'athlète n'apparaît pas systématiquement sur le dossard. Y figure parfois le pays d'appartenance sous la forme de l'abréviation en trois lettres du code pays alpha-3 de la norme ISO 3166-1, défini par l'organisation internationale de normalisation. Le code pays alpha-3 (abréviation en 3 lettres) est celui qui donne la meilleure association visuelle entre le nom du pays et le code. Par contre, il n'existe pas de code ISO des nationalités dans le système des normes ISO, la notion de nationalité étant plus floue que celle de pays. Par contre, la mention des pays apparaît généralement sur les maillots portés par les athlètes. Le choix des inscriptions figurant sur ceux-ci relève de la seule responsabilité des comités olympiques nationaux en fonction de la négociation qu'ils ont menée avec leur sponsor officiel et leur équipementier. Les comités nationaux sont encouragés par le CIO à affirmer l'identité olympique ainsi que leur propre identité nationale et ils ont le choix de la langue à utiliser. Toutefois le CIO fixe des règles très strictes, en ce qui concerne l'utilisation des logos des sponsors. Ceux-ci ne peuvent apparaître que sur une surface rectangulaire ou carrée et d'une dimension limitée. Depuis la tenue des jeux Olympiques d'Atlanta, un dispositif interministériel est régulièrement mis en place et financé par le ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative, le ministère des affaires étrangères et le ministère de la culture et de la communication, afin d'aider les comités d'organisation à assurer le respect de l'article 27 de la charte olympique, lequel stipule que les deux langues officielles du CIO sont le français et l'anglais. L'observation critique de l'utilisation du français durant les jeux Olympiques d'Athènes a été confiée par le président de l'Organisation internationale de la francophonie à un grand témoin, M. Hervé Bourges ; celui-ci doit remettre prochainement un rapport assorti de recommandations et de préconisations aux différents acteurs impliqués dans les jeux Olympiques à venir.

- page 2594

Page mise à jour le