Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - UMP) publiée le 26/08/2004

Le Bulletin officiel de l'éducation nationale (BOEN) a récemment indiqué qu'aucun poste ne serait mis au concours du CAPES d'arabe en 2005. Cette décision trouverait sa justification par l'adéquation du nombre de professeurs disponibles au nombre d'élèves. Les dernières statistiques de l'éducation nationale indiquent que 7 226 élèves étudient actuellement l'arabe dans les établissements publics et privés de France (1er et 2e cycle général et professionnel, BTS et classes préparatoires). Mais on estime à 65 000 les élèves qui suivent des cours d'arabe en dehors de l'école. M. Jacques Legendre demande à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche quelles mesures il compte prendre au plus vite pour permettre à la grande majorité des élèves d'apprendre l'arabe au sein de l'école.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 21/10/2004

L'enseignement de l'arabe est traditionnellement implanté dans le tissu associatif. Dans l'enseignement scolaire, il est concentré dans les ELCO. En collège et lycée, il ne concerne que quelques milliers d'élèves. Cette situation conduit à un sous-emploi des professeurs recrutés. Pour la rentrée 2004, vingt-six professeurs d'arabe, recrutés aux concours 2003, vont prendre leurs fonctions alors que les académies n'ont exprimé aucun besoin nouveau dans cette discipline. Les surnombres de professeurs d'arabe vont donc encore augmenter pour représenter l'équivalent de près de quatre-vingts professeurs, soit 40 % des effectifs totaux de la discipline. Pour tenir compte de cette situation, les postes aux concours externes 2004 ont été diminués. Pour la session 2005 et malgré les surnombres, le choix a été fait d'ouvrir le concours de l'agrégation externe d'arabe, afin de maintenir un débouché pour les étudiants des filières universitaires d'arabe. Plus globalement, le maintien de l'agrégation s'inscrit dans une démarche visant à développer l'enseignement de l'arabe au sein de l'école publique. Ainsi une réflexion a été lancée pour faire évoluer les ELCO vers un enseignement de langue vivante à part entière. En outre, les recteurs ont été sensibilisés afin d'encourager l'ouverture d'options de langue dans les établissements scolaires. Cette approche volontariste qui s'inscrit dans la durée permettra seule de garantir un flux annuel de postes au concours.

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