Question de M. TODESCHINI Jean-Marc (Moselle - SOC) publiée le 29/07/2004

M. Jean-Marc Todeschini souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer sur le blocage de l'activité des entreprises au transport exceptionnel, qu'a occasionné l'entrée en vigueur de l'arrêté du 26 novembre 2003 relatif à ce secteur. Il lui rappelle qu'il avait été convenu que, à l'entrée en vigueur dudit arrêté, les demandes déposées avant le 21 mai 2004 soient instruites par les services de la direction départementale de l'équipement (DDE), selon les anciennes règles. Or, il apparaît que les DDE ont reçu une instruction de la direction de la sécurité et de la circulation routière (DSCR) indiquant que les demandes qui n'auraient pu être intégralement traitées avant le 19 mai 2004 devront être représentées sous la nouvelle forme. Cette instruction relève le caractère rétroactif de l'arrêté du 26 novembre 2003 contrairement a l'engagement qui avait été pris par les services de l'État. La confusion née de cette instruction a eu pour conséquence de bloquer les dossiers de demande en cours et a entraîné de nombreuses difficultés pour les entreprises du BTP qui ont besoin du transport exceptionnel. Aussi, il souhaiterait savoir comment le Gouvernement entend remédier à cette situation, et s'il envisage de trouver une mesure d'assouplissement afin de permettre aux entreprises concernées d'exercer leur métier.

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Réponse du Ministère de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer publiée le 18/11/2004

Les transports exceptionnels de marchandises, d'engins ou de véhicules constituent, en France, un enjeu important pour l'activité économique. Pour autant, ils doivent s'effectuer dans le respect de la sécurité de tous les usagers, ainsi que du patrimoine routier de l'Etat et des collectivités locales. Pour ces raisons, le code de la route a prévu qu'ils devaient faire l'objet d'une réglementation particulière conciliant les différents intérêts en jeu. Tel est l'objet de l'arrêté interministériel du 26 novembre 2003 venant se substituer à une simple circulaire de 1975 devenue obsolète. L'élaboration de ce texte a commencé en 2000 en associant tous les professionnels concernés. Toutefois, les réactions à la publication de ce texte semblent montrer que la concertation au sein même de la profession n'a pas été suffisamment large pour apprécier toutes les conséquences des nouvelles dispositions. Aussi la direction de la sécurité et de la circulation routières a-t-elle pris, dès le mois de juin 2004, l'initiative de rencontrer les fédérations professionnelles concernées. Une instruction pour l'application particulière de l'arrêté a été adressée fin juin aux services déconcentrés du ministère de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, afin de ne paralyser aucune activité. Un groupe de travail a par ailleurs été constitué avec les fédérations représentatives des professionnels concernés, afin de procéder aux éventuelles modifications qui s'imposeraient pour concilier les besoins légitimes de l'activité économique et les nécessités tout aussi légitimes, de la sécurité routière et de la préservation des routes et ouvrages d'art des collectivités publiques. L'arrêté concluant ce travail pourrait être signé début 2005. En outre, la direction de la sécurité et de la circulation routières a bien donné des instructions aux directions départementales de l'équipement pour que les demandes de transports exceptionnels, déposées antérieurement au 21 mai 2004, soient traitées sur les bases de la réglementation applicable à cette date.

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