Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 08/07/2004
M. Bernard Piras attire l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants sur l'instauration d'une journée nationale de la Résistance qui pourrait être fixée au 27 mai. Cette journée, non fériée, non chômée, et durant laquelle serait donnée une information historique, authentique, sur la Résistance et ses valeurs, serait organisée ce jour-là ou le jour scolaire le plus proche dans les établissements d'enseignement. Une telle initiative aurait pour objectif de commémorer le souvenir de ces femmes et de ces hommes qui ont résisté à l'occupant. Il lui demande si sa position n'a pas évolué sur ce sujet qui semble pourtant faire l'unanimité parmi la population et les élus.
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Réponse du Ministère délégué aux anciens combattants publiée le 26/08/2004
La transmission de la mémoire de la Résistance est un des axes majeurs de la politique de la mémoire que le ministre délégué aux anciens combattants entend conduire. Il est, en effet, important que le message de courage et de civisme légué par le général de Gaulle et par la Résistance soit conservé, puis connu et compris des jeunes générations. Il s'agit d'un impératif républicain auquel le Gouvernement entend veiller tout particulièrement, en poursuivant ou engageant plusieurs actions en ce sens. Le soutien apporté aux fondations de mémoire (Fondation de la Résistance, Fondation de la France Libre, Fondation pour la mémoire de la déportation, Fondation Charles-de-Gaulle, Fondation pour la mémoire de la Shoah) est une des illustrations importantes de cette volonté. De nombreuses initiatives tournées directement vers les jeunes sont également entreprises. L'institution d'une journée nationale de la Résistance est une suggestion qui mérite une grande attention. Elle suppose toutefois, au préalable, un accord de l'ensemble des associations concernées. Le ministre tient à rappeler que le Président de la République a marqué avec force le soixième anniversaire de la réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, en présidant ce jour une cérémonie à Paris. L'année passée a également été marquée par un programme commémoratif particulièrement dense, avec le soixième anniversaire des événements de l'année 1943, année de la libération des premiers territoires jalonnée d'étapes déterminantes dans l'histoire de la Résistance. L'année 1944, quant à elle, demeure dans la mémoire collective comme celle de la renaissance de la liberté, après quatre ans d'occupation par les troupes du régime nazi. Cette victoire, qui a permis le rétablissement de la démocratie a cependant eu un coût humain, qu'ont payé aussi bien les armées que les combattants de l'ombre et les populations civiles. Ainsi, en 2004 est commémoré le soixième anniversaire des débarquements et de la libération du territoire national. La résistance intérieure ayant contribué à cette victoire, des cérémonies de grande ampleur en présence de hautes autorités de l'Etat seront organisées sur plusieurs sites en relation avec les combats du maquis. Enfin, le ministre précise que le site internet intitulé " Mémoire des hommes " ouvrira une nouvelle base de données sur laquelle figureront les noms des 1 006 victimes fusillées au mont Valérien.
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