Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC) publiée le 01/07/2004

M. Ivan Renar attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées sur le manque de moyens de prise en charge spécifique des enfants victimes d'un traumatisme crânien. A l'heure actuelle, seuls un service " T.C. enfants " à l'hôpital national de Saint-Maurice (Ile-de-France) et une structure équivalente dans la région lyonnaise sont opérationnelles. Cette situation semble relever d'un manque de sensibilisation et de formation tant des professionnels de la santé et du secteur médico-social que des décideurs institutionnels et personnels concernés de l'éducation nationale. De plus, l'idée selon laquelle le traumatisme crânien survenant chez les enfants a des conséquences moins graves que chez les personnes adultes a longtemps prévalu. Désormais, cette thèse est totalement récusée, il est admis que le devenir de ces enfants pose de nombreux problèmes, particulièrement angoissants pour les familles et les personnels concernés. Il lui demande par conséquent de lui indiquer les mesures qu'elle compte mettre en oeuvre afin de définir, à court terme, une politique spécifique de prise en charge médico-sociale des enfants victimes d'un traumatisme crânien et de lui préciser si elle entend dégager les crédits nécessaires à la création de cinq à six centres de ressources interrégionaux spécialisés pour ces mêmes enfants.

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Transmise au Ministère des solidarités, de la santé et de la famille


Réponse du Ministère des solidarités, de la santé et de la famille publiée le 23/12/2004

Un certain nombre d'actions ont été mises en place au plan national, pour apporter des réponses aux difficultés rencontrées par les patients cérébro-lésés. Des groupes de travail nationaux ont été créés sur ce thème associant les usagers, les professionnels de santé et les partenaires du monde médico-social. Suite à ces travaux, une circulaire relative à la filière de prise en charge des traumatisés crânio-cérébraux et des blessés médullaires a été signée par le ministre de la santé et de la protection sociale le 18 juin 2004. Elle précise les actions à mener sur l'ensemble de la chaîne de prise en charge de ces patients, dès le déclenchement de l'alerte au SAMU jusqu'à l'accueil en structures médico-sociales. Cette circulaire donne aux agences régionales de l'hospitalisation les recommandations nécessaires à l'élaboration des schémas régionaux d'organisation sanitaire. En effet, l'arrêté du 27 avril 2004, pris en application de l'article L. 6121-1 du code de la santé publique fixant la liste des matières devant figurer obligatoirement dans les schémas régionaux d'organisation sanitaire, a intégré la prise en charge des patients cérébro-lésés et des traumatisés médullaires aux thèmes obligatoires des SROS de troisième génération. De même, l'organisation de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux a fait l'objet d'une circulaire (circulaire DHOS/04/DGS/2003/517 du 3 novembre 2003) ainsi que l'accueil des personnes en état végétatif chronique (EVC) et en état pauci-relationnel (EPR) (circulaire DHOS/02/DGS/SD5/ DGAS/2002/288 du 3 mai 2002). Enfin, un comité de pilotage national a été lancé en mai 2004, sur les structures de soins de suite et de réadaptation. Celles-ci sont en effet un maillon essentiel de la chaîne de soins, car elles assurent, au sortir de l'épisode aigu, toutes les missions de rééducation, réadaptation et réinsertion. Il est indispensable de bien identifier leur place au sein du système de soins et de travailler à leur articulation avec le secteur médico-social et le domicile. Ces mesures, menées au niveau national, permettent de donner aux acteurs de terrain les leviers indispensables pour s'organiser de la manière la plus opérationnelle, en fonction des caractéristiques locales.

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