Question de M. BESSE Roger (Cantal - UMP) publiée le 25/03/2004
M. Roger Besse se fait l'écho, auprès de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche des inquiétudes suscitées dans les milieux enseignant, culturel et associatif par la forte diminution du nombre de postes mis au concours en 2004 pour le CAPES d'occitan. Déjà passé de dix-sept en 2002 à treize en 2003, ce nombre chute cette année à quatre. Une évolution injustifiée si l'on considère que la langue occitane, dont l'assise géographique n'englobe pas moins de trente-deux départements, est de loin la première langue régionale de notre pays et enregistre depuis plusieurs années un regain d'intérêt sans précédent, tant dans le domaine de l'enseignement que dans celui de la culture populaire. Aussi l'interroge-t-il sur le bien-fondé d'une réduction aussi drastique du nombre de postes mis au concours pour le CAPES d'occitan, ainsi que sur sa position sur la question plus générale du statut de nos langues régionales.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 13/05/2004
La détermination du volume de postes à offrir aux concours des personnels enseignants du second degré pour 2004 s'appuie sur une analyse précise du besoin en professeurs pour la rentrée 2005. Celui-ci est fonction des départs définitifs d'enseignants, notamment en retraite, mais aussi de l'évolution attendue du nombre d'élèves et de l'évolution des formations offertes. Les sorties définitives des corps de professeurs du second degré pour la rentrée 2005 sont estimées à 16 300. Entre 2004 et 2006, la baisse du nombre d'élèves dans le second degré approchera 100 000. La prise en compte de cette baisse pour la rentrée 2005 conduit à une diminution du besoin en professeurs. Dans la répartition des postes entre disciplines, il a été donné priorité aux disciplines centrales des collèges et des lycées, et plus particulièrement à celles présentant des besoins en expansion. A l'inverse, les postes ont été ajustés plus sensiblement à la baisse pour les autres disciplines. L'enseignement de l'occitan dans le second degré s'est fortement développé durant les dernières années scolaires, justifiant la mise en place de la section " occitan-langue d'oc " au CAPES en 1992. Bien que créée plus tardivement que les autres sections de langues régionales, cette section a bénéficié de recrutements importants et c'est elle qui comporte, parmi les langues régionales, le plus grand nombre d'enseignants. Désormais, la demande d'enseignement dans cette spécialité est couverte : étant donné le nombre d'élèves souhaitant étudier l'occitan, la quasi-totalité des enseignants en occitan doit exercer son service dans plusieurs établissements, souvent situés dans des communes différentes, et n'effectue pas la totalité de son temps de service en occitan, complétant généralement celui-ci dans d'autres disciplines, quand cela est possible. Compte tenu de la pyramide des âges de cette discipline (moyenne d'âge 37,6 ans), peu de départs en retraite sont enregistrés : 3 départs prévus pour la rentrée 2004 alors que 14 nouveaux titulaires prendront leurs fonctions à cette même rentrée. A la rentrée 2003, 12 surnombres étaient déjà comptabilisés. Ils vont donc doubler à la rentrée 2004. C'est l'ensemble de ces données qui justifie la baisse des postes offerts dans la discipline occitan-langue d'oc.
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