Question de M. RAOULT Paul (Nord - SOC) publiée le 25/03/2004
M. Paul Raoult appelle l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur l'inquiétude des professeurs d'histoire et de géographie du second degré. En effet, les services du ministère de l'éducation nationale envisagent actuellement de modifier le brevet des collèges en substituant à l'épreuve écrite d'histoire-géographie-instruction civique de cet examen une évaluation en contrôle continu. Une telle éventualité apparaît extrêmement regrettable compte tenu de l'utilité de ces disciplines pour la lutte contre l'illettrisme et bien sûr leur importance cruciale dans la formation des futurs citoyens, deux priorités affichées par les pouvoirs publics. En outre, des craintes ont été exprimées quant au maintien à trois heures trente de la durée hebdomadaire de l'enseignement de ces matières en classe de troisième et elles sont alimentées par la chute, à 850 en 2004 contre 1 030 en 2003, du nombre de postes offerts au concours du CAPES externe d'histoire-géographie. C'est pourquoi, dernièrement réunis en comité national, les enseignants du second degré en histoire et géographie ont dit redouter de voir les objectifs pédagogiques de leurs disciplines sacrifiés à des préoccupations d'économie budgétaire. Il lui demande donc quelles sont les orientations du Gouvernement à ce propos.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 17/06/2004
La détermination du volume de postes à offrir aux concours des personnels enseignants du second degré pour 2004 s'appuie sur une analyse précise du besoin en professeurs pour la rentrée 2005. Celui-ci est fonction des départs définitifs d'enseignants, notamment en retraite, mais aussi de l'évolution attendue du nombre d'élèves et de l'évolution des formations offertes. Les sorties définitives des corps de professeurs du second degré pour la rentrée 2005 sont estimées à 16 500. Entre 2004 et 2006, la baisse du nombre d'élèves dans le second degré approchera 100 000. La prise en compte de cette baisse pour la rentrée 2005 conduit à une diminution du besoin en professeurs de 4 000. Le nombre de postes offerts aux concours externes et de 3e voie pour 2004 a ainsi été fixé à 12 500. Cependant, ont été relativement " préservées " les disciplines centrales des collèges et lycées pour lesquelles la demande des académies est supérieure à l'offre en néo-titulaires. Il en est ainsi pour l'histoire-géographie dont le niveau de recrutement à l'externe en 2004 (150 postes à l'agrégation et 850 postes au CAPES) couvre pratiquement les départs estimés pour la rentrée 2005 (date à laquelle ces nouveaux recrutés seront devant élèves. Il faut ajouter que la proportion d'enseignants en histoire-géographie est plus importante dans le premier cycle où la baisse des élèves est pourtant la plus manifeste. De plus, l'organisation des examens et concours fait l'objet d'une attention constante, afin de veiller à ce qu'elle ne soit pas d'une lourdeur excessive qui aboutit parfois à désorganiser le temps d'enseignement. Dans le cadre d'une réflexion globale menée à ce sujet, des propositions avaient été formulées s'agissant du diplôme national du brevet, qui visaient notamment à remplacer l'épreuve écrite terminale d'histoire-géographie - éducation civique par une évaluation sous forme de contrôle continu, telle qu'elle existe pour l'ensemble des disciplines enseignées au collège. Cette proposition n'est pas retenue et l'épreuve écrite d'histoire-géographie - éducation civique est donc conservée sous sa forme actuelle. Par ailleurs, cette discipline bénéficie toujours d'un volume horaire de 3 h 30 en classe de troisième.
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