Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - UMP) publiée le 04/03/2004

Hector Guimard est un des plus grands architectes français de la première moitié du xxe siècle. A l'égal d'Horta en Belgique, de Mackintosh en Grande-Bretagne, de Gaudi en Catalogne, il est un précurseur du mouvement moderne. Mais nombre de ses oeuvres ont été détruites ou défigurées parce qu'elles ne sont pas protégées par les pouvoirs publics. C'est ainsi qu'un petit hôtel particulier construit par cet architecte square Jasmin, à Paris, serait sur le point d'être défiguré. M. Jacques Legendre demande à M. le ministre de la culture et de la communication quelles mesures il compte prendre pour préserver et mettre en valeur les réalisations d'un des précurseurs français de l'Art nouveau.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 06/05/2004

Bien connues des services de l'Etat, les réalisations de l'architecte Hector Guimard sont largement protégées au titre des monuments historiques. En effet, avec celles de Le Corbusier elles représentent l'oeuvre la plus protégée d'un architecte du xxe siècle avec treize édifices inscrits ou classés, outre les soixante-huit entrées de stations de métro parisien. En ce qui concerne l'hôtel particulier, situé 3, square Jasmin à Paris 16e, non protégé au titre des monuments historiques, un projet de surélévation a fait l'objet d'une longue concertation entre le service départemental de l'architecture et du patrimoine, le propriétaire, son architecte et la commission du Vieux Paris qui, dans sa séance du 2 octobre 2001, " a noté avec satisfaction que le nouveau projet présenté préservait toutes les parties subsistantes de la construction d'origine ". L'architecte des Bâtiments de France a donné un avis favorable au titre des abords des monuments historiques. De plus, le projet actuel prévoit une restauration de la façade sur rue par suppression de la peinture blanche de type " pliolithe " qui l'avait dénaturé lors de la dernière campagne de travaux en 1989. S'il est bien sûr regrettable que l'édifice n'ait pas pu être protégé autrefois pour empêcher sa dégradation initiale en 1989, une mesure d'instance de classement n'est pas nécessaire aujourd'hui et n'a d'ailleurs pas été retenue en 2002 puisque la commission régionale du patrimoine et des sites d'Ile-de-France a donné un avis défavorable à la demande de protection de cet édifice lors de sa séance du 13 février 2002.

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