Question de M. PIRAS Bernard (Drôme - SOC) publiée le 25/12/2003
M. Bernard Piras attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation des femmes en Afghanistan, laquelle vient de faire l'objet d'un rapport d'Amnesty International. Il en ressort que cette situation ne s'est pas améliorée, n'ayant pas de personnalité civile, ne pouvant sortir seules, subissant le mariage forcé, soumises à de nombreuses violences et ne pouvant se confier à la police ou à la justice. Or, le gouvernement provisoire d'Afghanistan a signé et ratifié plusieurs textes internationaux, notamment le Traité de non discrimination à l'égard des femmes. Il lui demande de lui indiquer les actions menées par la France contre cet état de fait regrettable.
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Réponse du Ministère des affaires étrangères publiée le 12/02/2004
La France a apporté un appui déterminé aux autorités afghanes pour permettre le rétablissement du droit des femmes en Afghanistan après la chute du régime des talibans. Dans le cadre du fonds français délégué auprès du programme des Nations unies pour le développement, un projet de soutien au ministère afghan de la condition féminine a été mis en place en vue de former les personnels de ce ministère aux tâches qui sont les siennes. Avec la fonction de conseil auprès des femmes et des organisations féminines, le développement d'activités de formation et de sensibilisation auprès des autres ministères aux questions touchant les droits des femmes est un axe prioritaire de ce projet. L'ancienne ministre de la condition féminine, Mme Sina Samar, aujourd'hui présidente de la commission indépendante des droits de l'homme, très attentive à la condition des femmes afghanes, a été accompagnée par un représentant de l'ambassade de France en Afghanistan à l'ouverture de chacune des représentations en province de cette commission. Un certain nombre de projets ont par ailleurs été mis en place en vue de l'appui aux femmes et de l'amélioration de leur condition. La France a contribué à la réhabilitation et au fonctionnement du Jardin des femmes de Kaboul, institution réservée aux jeunes filles et aux femmes où les intéressées peuvent trouver un soutien en formation et un appui psychologique et social, de la Maison des femmes d'Istalef, structure de formation et d'appui médico-social pour les femmes d'une ville à environ 40 kilomètres au nord de Kaboul, et de la Maison des femmes de Ghazni (environ 150 kilomètres au sud de Kaboul), centre de formation et d'accueil pour les femmes. La France a aussi contribué à la poursuite de l'enseignement et à l'intégration dans le système scolaire afghan des enseignantes ayant travaillé clandestinement durant le régime des talibans. Elle a pris en charge le lycée Malalaï de Kaboul, lycée de filles traditionnellement francophone. Les actions de la France dans ses différents domaines de coopération avec l'Afghanistan, et notamment dans les secteurs de la santé, de l'agriculture et de l'éducation, ont toujours comme préoccupation d'intégrer des composantes permettant d'améliorer la situation des femmes.
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