Question de M. MUZEAU Roland (Hauts-de-Seine - CRC) publiée le 22/10/2003

M. Roland Muzeau attire l'attention de Mme la ministre de la défense sur la fermeture de Thales communication à Gennevilliers, et sur ses conséquences en terme économique, social, et environnemental pour la commune. Il lui rappelle que la décision a été prise unilatéralement par la direction sans aucune concertation, ni avec les salariés et leur comité d'entreprise, bien qu'ils s'y soient opposés, ni avec la collectivité locale concernée, malgré ses efforts pour créer jusqu'ici les conditions du maintien de l'activité, ni avec l'Etat, bien que travaillant à 80 % pour la défense nationale. Aucune justification économique n'a pu être fournie à ce fait accompli qui déstabilise et fragilise la commune, et au-delà le bassin d'emplois. Tout s'est passé comme si la direction de Thales avait souhaité survaloriser un site, sans s'occuper de l'impact négatif de la délocalisation de l'ensemble des activités de ce site. En effet, cette sur-valorisation accentue la coupure avec un espace, le site historique de Gennevilliers, délibérément mis à l'écart, et accélère les phénomènes d'exclusions dans une ville où l'on compte 1 372 allocataires du RMI et 3 800 chômeurs, soit 25 % de la population active, et qui va se voir dans le même temps fortement amputée de moyens d'action, par la suppression brutale de 1 807 500 euros au titre de la taxe professionnelle. Cette décision ne s'inscrit en aucune façon dans un schéma global et concerté d'aménagement et de développement économique de la boucle de la Seine. Quoi qu'il en soit, il est inadmissible qu'une entreprise de taille internationale liquide un site sans projet de reconversion, ni travaux de dépollution ! Il lui demande donc quel rôle elle compte faire jouer à l'Etat, qui démontre les capacités des pouvoirs publics à maîtriser l'aménagement urbain dans un objectif de développement durable. Il lui demande également quelles décisions elle compte prendre pour rappeler à la direction de Thales tous ses devoirs, tant en matière économique - ses devoirs d'accompagnement de la reconversion - qu'en matière d'environnement - ses devoirs de dépollution du site dont elle est propriétaire.

- page 6942


La question a été retirée

Page mise à jour le