Question de M. SIGNÉ René-Pierre (Nièvre - SOC) publiée le 24/07/2003
M. René-Pierre Signé appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les difficultés que rencontrent les entreprises d'insertion par l'activité économique. Depuis de nombreuses années, ces entreprises réalisent un travail remarquable. Elles permettent à des dizaines de milliers de personnes en voie d'exclusion d'accéder au monde du travail, de réintégrer la sphère économique et de retrouver une place dans la société. Elles jouent donc un rôle fondamental tant sur le plan social que dans la lutte contre le chômage. Il semblerait que le report des crédits 2002 auquel s'ajoute une baisse conséquente des dotations 2003 mettent leur existence en péril. La plupart d'entre elles risquent la cessation de paiement et devront dans les mois qui viennent déposer leur bilan, ce qui aurait des conséquences dramatiques pour les plus démunis. Il lui demande de lui indiquer quelles dispositions seront prises pour rétablir les financements des entreprises d'insertion par l'activité économique ?
- page 2338
Réponse du Ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité publiée le 11/12/2003
L'honorable parlementaire appelle l'attention du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les conséquences du gel des crédits affectés à la politique d'insertion des publics en difficulté en 2003. La situation des finances publiques a exigé en 2003 une gestion très rigoureuse afin de mettre en oeuvre les orientations prioritaires du Gouvernement et de respecter les engagements communautaires de la France. Ces contraintes ont conduit le Gouvernement à procéder à plusieurs reprises à des mises en réserve, des gels et des annulations de crédits pour l'ensemble des ministères. Conscient des conséquences négatives de cette régulation budgétaire sur le bon déroulement des actions menées par les entreprises et les associations de l'insertion par l'activité économique, le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité a immédiatement demandé la levée du gel des crédits des reports pour le secteur de l'IAE, afin de garantir le plein exercice des missions assurées par les structures d'insertion par l'activité économique (entreprises d'insertion, entreprises de travail temporaire d'insertion, associations intermédiaires). Il faut par ailleurs souligner que les crédits déjà délégués aux directions départementales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle au mois de mai représentaient plus de 90 millions d'euros, soit plus du double des crédits nécessaires pour solder les conventions concernées et engager de nombreuses actions nouvelles pour l'année en cours. Enfin le secteur de l'IAE n'a fait l'objet d'aucune mesure de restriction budgétaire en 2003. Au contraire, la pérennisation des taux de prise en charge des CES à 95 % pour les chantiers d'insertion, d'une part, et le déploiement d'une mesure exceptionnelle de soutien de 11 millions d'euros du FSE en 2003 pour les entreprises d'insertion, d'autre part, montrent bien tout l'intérêt que le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité porte à l'insertion par l'activité économique.
- page 3576
Page mise à jour le