Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - UMP) publiée le 01/05/2003
M. René Trégouët attire l'attention de Mme la ministre déléguée à l'industrie sur les termes d'un article publié en page 12 du n° 1878 de la revue Air et Cosmos de février 2003 intitulé : " Vers une reprise de Fiat Avio par SNECMA. " On y lit que le motoriste et équipementier français, qui prône un regroupement européen des motoristes, " ne devrait pas manquer l'occasion " après l'annonce du groupe Fiat de sa décision de se séparer de sa filiale moteurs d'avion. La SNECMA affirmait à peu près au même moment, toujours selon l'article cité, avoir une situation financière solide avec une capacité d'autofinancement importante. Pourtant, on apprenait un mois plus tard que la SNECMA se retirait des négociations. La SNECMA est pourtant bien placée au niveau mondial que ce soit seule ou en coopération puisqu'elle détient 26 % des parts du marché mondial des moteurs d'avion. Quelles sont les raisons pour lesquelles la tentative de reprise du motoriste italien a échoué ?
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Transmise au Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie
Réponse du Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie publiée le 02/10/2003
Avec un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros en 2003, SNECMA est un acteur important du marché mondial des équipements et des moteurs dans le domaine aéronautique. Cette position et sa situation financière saine lui permettent d'envisager de participer aux opérations de consolidation de l'industrie européenne dans ce secteur. Dans ce contexte, SNECMA a étudié la reprise du motoriste italien Fiat Avio, que le groupe Fiat souhaitait céder. Des discussions avancées ont eu lieu mais n'ont pas pu aboutir à un accord satisfaisant pour SNECMA sur le plan industriel et patrimonial. Sur le plan industriel, les discussions n'ont pas permis de préciser suffisamment avec Fiat Avio et Finmeccanica les orientations qui seraient données aux différents métiers. Sur le plan patrimonial, SNECMA a estimé que son analyse du dossier et des risques qui y étaient liés ne lui permettait pas de faire une offre conjointe avec Finmeccanica dans des conditions satisfaisant son intérêt et aux niveaux de prix attendus par le vendeur. Fiat Avio a été cédé aux groupes Carlyle et Finmeccanica le 1er juillet 2003, la presse ayant fait état d'un montant de transaction de l'ordre de 1,5 milliard d'euros.
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