Question de M. FOUCHÉ Alain (Vienne - UMP) publiée le 11/04/2003
Question posée en séance publique le 10/04/2003
M. Alain Fouché. Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
M. René-Pierre Signé. Il ne répond pas !
M. Alain Fouché. Monsieur le Premier ministre, le régime de Saddam Hussein est tombé. Nous pouvons unanimement nous réjouir de la fin d'un tyran qui a opprimé son peuple pendant si longtemps et nous pouvons être soulagés que la guerre, qui est sur le point de s'achever, ait été relativement courte.
Vous avez toujours affirmé que la France restait fidèle au camp de la démocratie, contre celui de la dictature.
Cependant, le nombre bien trop élevé des victimes, en particulier civiles, est là pour nous rappeler qu'un conflit, si bref soit-il, est toujours un drame terrible pour les populations qui y sont confrontées.
Monsieur le Premier ministre, je voudrais tout d'abord connaître votre sentiment sur la chute de la dictature en Irak.
Je souhaiterais également savoir quelles mesures humanitaires d'urgence la France compte prendre afin de venir en aide aux populations qui souffrent encore sur les différents terrains d'opération.
Enfin, alors que nous entrons à peine dans l'après-guerre, pouvez-vous m'indiquer ce que compte faire la France pour permettre la mise en place rapide d'une autorité démocratique, légitimée par les Nations unies et qui soit fidèle aux aspirations du peuple irakien ? (Applaudissements sur les travées de l'UMP et de l'Union centriste.)
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Réponse du Premier ministre publiée le 11/04/2003
Réponse apportée en séance publique le 10/04/2003
M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre. Monsieur le sénateur, ce qui vient de se passer en Irak est très important, et je ne peux, ici, que faire écho aux propos tenus ce matin par M. le Président de la République.
La France se réjouit de la chute du régime de Saddam Hussein.
Elle partage les espoirs du peuple irakien pour davantage de justice et davantage de démocratie.
M. René-Pierre Signé. C'est beau !
M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre. Vous le savez, nous avons toujours été dans le camp des démocraties contre celui des dictatures et, dès que cette guerre a été engagée, la France a dit clairement qu'elle souhaitait la voir s'achever le plus rapidement possible, afin qu'elle soit le moins meurtrière possible.
M. René-Pierre Signé. C'était la moindre des choses !
M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre. Il y a des sujets sur lesquels, me semble-t-il, les polémiques sont inutiles ! (Très bien ! sur les travées de l'UMP.)
M. Jean-Pierre Schosteck. Elles sont même ridicules !
M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre. Il reste que cette victoire de la démocratie s'est faite dans la violence, et je crois que nous devons respecter la mémoire de tous ceux qui ont payé cette victoire de leur vie.
Notre engagement, aujourd'hui, est donc empreint de gravité.
L'avenir, pour nous, c'est la paix dans la région, et nous espérons qu'un consensus à l'échelle internationale va pouvoir rapidement s'affirmer afin de régler le conflit israélo-palestinien, qui est au coeur du drame que connaît cette région du monde.
Comme vous le souhaitez, monsieur le sénateur, le Gouvernement français s'impliquera avec détermination dans toutes les opérations humanitaires menées auprès des populations civiles qui ont souffert.
D'ores et déjà, nous avons dégagé une première enveloppe de 10 millions d'euros afin de financer les initiatives des ONG, notamment françaises, qui s'engagent sur le terrain, ainsi que le programme européen ECHO et le programme de l'ONU. La France est partie prenante dans l'ensemble de ce dispositif, pour être au plus près des populations civiles.
Nous nous engageons pour faire en sorte que, le plus rapidement possible, l'Irak puisse connaître un arrêt définitif des combats et que le peuple irakien soit en mesure de mettre en place des institutions que lui-même contrôle, de manière à maîtriser son avenir. Cette perspective exige la mobilisation de la communauté internationale, qui devra, selon nous, trouver son unité au sein de l'ONU. C'est la raison pour laquelle nous estimons que c'est à l'ONU que doivent se définir les stratégies qui assureront au peuple irakien son avenir. (Applaudissements sur les travées de l'UMP et de l'Union centriste, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. René-Pierre Signé. On n'a rien appris !
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