Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - UMP) publiée le 27/03/2003
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur la Journée internationale de la francophonie qui s'est déroulée le 20 mars 2003. Il aimerait savoir quel a été le bilan des manifestations organisées à cette occasion. Quelles conclusions ont pu en être tirées ? Comment vont-elles se traduire concrètement dans la vie nationale ?
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Réponse du Ministère délégué à la coopération et à la francophonie publiée le 03/07/2003
La Journée internationale de la francophonie, le 20 mars, fournit chaque année aux 180 millions de locuteurs du français à travers le monde l'occasion de fêter leur patrimoine commun. Préparées conjointement par la délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF, ministère de la culture et de la communication) et le ministère des affaires étrangères, en France et dans quelque 150 postes diplomatiques et consulaires, les manifestations de la Semaine de la langue française et de la francophonie (17 au 23 mars 2003) ont permis d'affirmer cette année, de façon nouvelle, l'importance de la maîtrise du français sur notre territoire et l'engagement de la francophonie sur la scène internationale en faveur de la démocratie et de la diversité culturelle et linguistique. Un premier bilan national recense 500 manifestations dans 200 communes de France. A l'étranger, parmi 637 opérations signalées, 500 opérations phares à large public se sont réparties comme suit : 35 en Europe, 9 au Proche-Orient et en Afrique du Nord, 7 en Asie et en Océanie, 25 sur le continent américain et 29 en Afrique. Par la variété des formules, la Semaine francophone a mis directement en oeuvre le plan gouvernemental d'action en faveur de la langue française qui constitue actuellement un enjeu politique et culturel majeur, ainsi que l'a rappelé le Premier ministre dans l'avant-propos au rapport au Parlement sur l'emploi de la langue française pour l'année 2002. La concertation interministérielle et la collaboration de nombreuses institutions au sein d'un comité de pilotage ont permis de populariser et de multiplier les actions de terrain. Le comité a rassemblé, outre les représentants des deux départements co-organisateurs, ceux des affaires sociales, du travail et de la solidarité, du ministère de la ville et de la rénovation urbaine, ceux de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, ceux de la justice et ceux de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales. S'y sont joints : l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), l'Agence de lutte contre l'illettrisme, la ville de Paris, le CNES, la Cité des sciences et de l'industrie, l'Alliance française, la Fédération internationale des professeurs de français, le Printemps des poètes, les éditions Larousse et Le Robert et des représentants des médias : TV5, RFI, Radio France, les radios francophones publiques, France 3, Le Monde. En France, la sensibilisation du public a contribué à une prise de conscience quant à l'importance de maîtriser la langue de la République, clé de l'apprentissage et des savoirs, mais aussi de l'expression personnelle, du dialogue avec l'autre et de l'accès à la citoyenneté et à la culture. Dans cet esprit on mentionnera : la remise du prix Raymond-Devos de la langue française à l'humoriste Mohamed Fellag, " Les Dix Mots font la fête " à Lyon ; le spectacle " Mots et Images " proposé par le CNES dans 30 planétariums francophones ; les lectures rencontres avec les membres du cercle littéraire Oulipo. De très nombreuses manifestations ont été organisées par des bibliothèques, des médiathèques, des musées, des établissements scolaires et universitaires, des théâtres, des collectivités locales, des associations, des hôpitaux, des prisons, des organismes publics ou privés avec le soutien de partenaires institutionnels. Relayant les opérations menées en France, la Semaine internationale a été annoncée par une conférence de presse donnée conjointement par le ministre délégué à la coopération et à la francophonie et le secrétaire général de l'OIF, M. Abdou Diouf, puis lancée par le ministre délégué, à l'occasion de sa participation au Forum mondial de l'eau à Kyoto. Le ministre délégué, qui a adressé un message largement diffusé à tous les amis de notre langue sur les 5 continents, a contribué à animer un grand concert francophone organisé par Radio France et les radios publiques francophones. Le ministère des affaires étrangères a, par ailleurs, financé la campagne publicitaire de l'association le " Mondial de la publicité francophone ", diffusée sur l'ensemble des chaînes de télévisions françaises du 12 au 20 mars. Le ministère a également soutenu financièrement l'organisation, à Libreville (Gabon), du 17 au 20 mars, des premiers états généraux de l'enseignement du français en Afrique subsaharienne francophone où plusieurs centaines de professeurs et experts, ainsi qu'une quinzaine de ministres de l'éducation, ont débattu de la contribution de l'éducation au développement de l'Afrique. La fête de la francophonie, qui commémore la fondation de l'Agence de la francophonie, le 20 mars 1970 à Niamey, a permis au Gouvernement français de réaffirmer de façon vivante la place du français sur la scène internationale : d'une part, par la présentation d'actions confortant le statut de langue de communication mondiale du français et la promotion du plurilinguisme (soutien aux enseignements bilingues francophones, promotion du français dans les organisations internationales notamment européennes, valorisation du français en tant qu'outil d'aide au développement, etc.) ; d'autre part, en faisant entendre la voix des 56 Etats et gouvernements membres de l'OIF auxquels se joignent de nombreux pays soucieux de se rapprocher de notre langue et des valeurs qu'elle véhicule, au service de la promotion de la diversité culturelle dans le cadre d'une mondialisation maîtrisée. La Journée de la francophonie 2003 a été fréquemment associée, de façon réussie, soit avec le centenaire de la mort d'Emile Zola, soit avec l'année de l'Algérie en France, soit avec le Printemps des poètes (Amériques), soit avec des tournées de personnalités et d'artistes, soit encore avec des fêtes locales, notamment en Asie. Les Alliances françaises et le réseau des établissements français se sont activement mobilisés avec la participation des associations des Français à l'étranger, des chambres de commerce, des anciens boursiers et stagiaires en France et de sociétés publiques et privées. Nos représentations ont diffusé le matériel promotionnel fourni par la DGLFLF et l'agence intergouvernementale de la francophonie ou confectionné sur place. Les opérations à caractère linguistique - littérature, cinéma, bande dessinée, chanson - ont souvent servi de point de départ à un dialogue avec la jeunesse sur les grands dossiers de notre époque, en particulier le thème de la diversité culturelle. La presse écrite et audiovisuelle a relayé l'événement, souvent sur la base des dépêches de l'AFP. Plus de 220 vingt articles sont parus dans la presse quotidienne régionale. L'émission télévisée grand public " Les Trophées de la langue française " a été diffusée sur TV5. Le Monde des livres a présenté le 14 mars l'univers francophone. Radio France et Radio France internationale ont programmé des émissions spéciales. Servie par de nombreuses bonnes volontés au sein des milieux de la culture et de l'enseignement, la VIIIe Semaine de la langue française et de la francophonie a contribué efficacement au rayonnement de notre pays et de la francophonie dans le monde. La forte demande en matière d'enseignement du français et en français a pu être appréciée à cette occasion. Le succès de cette campagne engage le Gouvernement français à maintenir l'élan ainsi créé au profit de la maîtrise de la langue française et de la promotion de la diversité culturelle et linguistique, gage de développement et d'ouverture au monde.
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