Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - UMP) publiée le 20/03/2003
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le Premier ministre sur sa visite en Inde en février dernier. Il lui demande quel a été le bilan de ce voyage et aimerait savoir dans quelle mesure les relations commerciales entre la France et l'Inde vont être développées dans les prochains mois et les prochaines années.
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Transmise au Ministère délégué au commerce extérieur
Réponse du Ministère délégué au commerce extérieur publiée le 22/05/2003
Ce voyage était la première visite officielle du Premier ministre hors d'Europe. Il a permis de constater combien les relations entre les deux pays sont anciennes et marquées par de grandes réalisations. Ainsi, depuis trente ans, les industriels de nos deux pays coopèrent dans le domaine aéronautique, ce qui a amené d'importants échanges commerciaux et transferts de technologie, dont l'aboutissement est que l'Inde est associée, comme partenaire industriel mais aussi et surtout comme client, à deux des plus importants programmes développés par l'industrie européenne : le constructeur aéronautique Airbus et le lanceur spatial Ariane, pour ne citer que ce qui est déjà acquis. D'autres actions, dans le domaine de la motorisation des hélicoptères, la participation des PME françaises à des programmes franco-indiens, peuvent se développer, grâce aux relations institutionnelles suivies que nous menons dans le domaine économique. Ainsi, les groupes de travail mis sur pied dans le cadre de la commission mixte, particulièrement dans les domaines de l'énergie et du développement urbain, travaillent à faciliter et développer les relations économiques entre nos deux pays dans des secteurs d'excellence des entreprises françaises. Nous suivons avec intérêt le grand mouvement de réformes en Inde, qui affecte aussi bien l'investissement, la fiscalité des entreprises, les mouvements des capitaux, la privatisation d'une grande partie du secteur public. Nous saurons accompagner, en tant que de besoin, les efforts des industriels français pour se rapprocher de leurs partenaires indiens ou pour accroître leur présence sur le marché dans le nouveau contexte indien. Toutefois, nos échanges ne sont pas encore à la hauteur du potentiel de nos économies. Ainsi, en 2002, la France a exporté en Inde pour 1 milliard d'euros de produits et importé 1,46 milliard d'euros, soit un solde négatif de 460 millions d'euros. En outre, l'Inde est le quarante-quatrième client de la France et le trente-cinquième fournisseur. Les produits exportés concernent principalement l'industrie (pour 280 millions d'euros - soit 25 % de nos exportations - dont 54 millions d'euros pour l'aéronautique), suivie par les céréales et " plantes industrielles " (pour 60 millions d'euros) et les préparations pharmaceutiques et produits chimiques pour un montant identique. Nos importations concernent principalement les textiles (238 millions d'euros pour les vêtements de dessous, soit 16 % de nos importations, et 150 millions d'euros pour les vêtements de dessus). Les autres articles textiles représentent globalement 270 millions d'euros. Si l'Inde représente un marché important, elle est également un pays d'investissements prometteur. Or, les investisseurs français sont trop peu présents, sauf dans certains domaines techniques tels que l'aéronautique. Ceci ne devrait pas être considéré comme suffisant à l'heure où l'Inde s'ouvre aux investissements, les investissements directs étrangers ayant été accrus de 25 % entre 2001 et 2002, pour passer de 4 à 5 millions USD. Cette croissance doit encore s'accélérer cette année. Enfin, le 18 juin prochain se tiendra à Paris la commission mixte économique franco-indienne.
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