Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - UMP) publiée le 20/03/2003
M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le dépistage et la prévention des troubles mentaux chez l'enfant et l'adolescent. A ce jour, les mécanismes physiopathologiques des troubles mentaux ne sont pas clairement éclaircis. Afin de mieux comprendre comment apparaissent les dysfonctionnements, un groupe d'experts de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) propose d'approfondir les connaissances sur le développement ru système nerveux de l'enfant. Grâce aux progrès de l'imagerie cérébrale fonctionnelle, on peut observer in vivo des anomalies liées aux différentes pathologies, mais le recrutement de patients psychiatriques pour ces recherches est limité. Le travail des chercheurs pourrait être facilité par la coordination des travaux sur l'imagerie cérébrale et la création d'une banque de données d'imagerie. En conséquence, il lui demande quelles sont les intentions du gouvernement en la matière.
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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 24/07/2003
L'imagerie cérébrale, notamment la neuro-imagerie fonctionnelle, est un apport considérable pour la recherche en psychiatrie. Une unité de l'INSERM vient d'ailleurs d'être créée pour développer en France cette technique d'investigation (EMR. -0205 CEA). Elle est dirigée par un psychiatre du CEA-Orsay. D'autres équipes travaillent également dans ce domaine à Caen, Strasbourg et Marseille. La création d'une banque de données d'imagerie et la coordination des travaux d'imagerie cérébrale fonctionnelle pourraient être très utiles, par exemple pour disposer de données sur les cerveaux sains, afin de faciliter la constitution de groupes de contrôle. Il ne s'agit, en tout état de cause, que d'objectifs de recherche, car l'imagerie cérébrale fonctionnelle ne permet pas actuellement d'offrir une validation paraclinique d'un diagnostic en psychiatrie. Une base de données morphométriques, particulièrement pour les mineurs, comme c'est le cas à Necker-Enfants Malades pour les affections cérébrales organiques, serait une première étape pour cette banque dont l'élaboration ne devrait pas poser de problèmes techniques majeurs, ni être d'un coût trop lourd. Une dimension européenne est sûrement souhaitable pour que la collecte et l'archivage des données atteignent, assez vite, un seuil qui permette de faciliter le travail des chercheurs dans ce domaine.
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