Question de M. SCHOSTECK Jean-Pierre (Hauts-de-Seine - UMP) publiée le 13/03/2003
M. Jean-Pierre Schosteck appelle l'attention de M. le ministre des sports sur le devenir de la Fédération française d'équitation (FFE) qui subit de plein fouet les conséquences prises par deux réformes imposées lors de la précédente législature. En effet, le décret du 29 avril 2002 sur les statuts type des fédérations sportives risque d'entraîner l'éclatement de la Fédération française d'équitation ; d'autre part, l'application de l'article 43 de la loi 1984, modifiée en juillet 2000, portant le numéro 2002-648, relative aux certifications professionnelles anéantirait plusieurs métiers de centres équestres, et déstabiliserait les formations existantes, fragilisant ainsi l'emploi. Il est question, en particulier, de la perte d'homologation des brevets d'animateurs poney, et également des diplômes d'accompagnateurs et de guide de tourisme équestre. Il demande, par conséquent, au ministre des sports s'il estime nécessaire de conserver à la Fédération française d'équitation (FFE) son rôle traditionnel éducatif et sportif et, au-delà son implication dans les domaines de l'écologie et de l'économie rurale. Et, si c'est le cas, quelles mesures il compte prendre pour répondre à l'inquiétude qui s'est manifestée dans ce secteur d'activités.
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Réponse du Ministère des sports publiée le 31/07/2003
Le ministre des sports est conscient de l'inquiétude suscitée chez de nombreux responsables de clubs équestres par les conséquences du décret n° 2002-648 du 29 avril 2002 pris pour l'application de l'article 16 de la loi du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives. Le ministre est attaché à l'unité et au développement de la Fédération française d'équitation et partage donc la préoccupation de clubs équestres qui n'ont pas de forme associative mais une forme commerciale et qui, en application des dispositions contraignantes des statuts types actuels des fédérations sportives, ne peuvent être affiliés à la fédération. D'une manière plus générale d'ailleurs, les états généraux du sport ont mis en évidence le souhait de toutes les fédérations sportives de bénéficier d'un cadre statutaire moins contraignant, plus souple et plus adapté à la diversité de leur mode de fonctionnement et à leur nouvel environnement économique et social. A défaut, le risque est grand de voir se développer aux côtés et non au sein des fédérations sportives une part importante de la pratique. Cet enjeu essentiel pour le modèle que nous entendons promouvoir avait été négligé pour des raisons qui tenaient plus à l'idéologie qu'à une vision prospective du sport. C'est la raison pour laquelle une modification de l'article 16 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives est prévue dans le cadre du projet de loi préparé à la suite des états généraux et présenté en conseil des ministres le 4 juin dernier. Elle aura notamment pour objet la suppression de l'interdiction faite aux établissements commerciaux dans lesquels s'exercent la pratique d'un sport d'être membres de la fédération ; il leur sera désormais offert la possibilité de délivrer des licences, d'accéder à une représentation au sein de l'assemblée générale et au comité directeur de la fédération si celle-ci le souhaite. Cette possibilité sera ouverte comme option statutaire, elle permettra ainsi aux fédérations comme la Fédération française d'équitation de réunir en leur sein l'ensemble des structures tant associatives, qui doivent rester prédominantes, que commerciales, qui participent ensemble au maintien et à l'essor de cette discipline.
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