Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - UMP) publiée le 13/02/2003
M. Serge Mathieu soulignant l'intérêt et l'importance de la célébration du quarantième anniversaire du traité d'amitié franco-allemand le 22 janvier 2003, demande à M. le ministre des affaires étrangères s'il ne convient pas, aussi, de rappeler que la réconciliation franco - allemande a commencé par la détermination de l'un de ses prédécesseurs, Robert Schuman qui, le 9 mai 1950 a proposé la réconciliation franco-allemande sur des bases concrètes par la mise en oeuvre de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
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Réponse du Ministère des affaires étrangères publiée le 17/04/2003
Le 40e anniversaire du traité de l'Elysée a été l'occasion d'une véritable refondation de la relation franco-allemande et l'illustration de la volonté de la France et de l'Allemagne d'intensifier leur coopération bilatérale tout particulièrement dans une perspective européenne. La déclaration politique du 40e anniversaire, adoptée le 22 janvier dernier par le premier Conseil des ministres franco-allemand, présente ainsi au premier rang des principes et des objectifs de notre coopération pour les années à venir l'exercice d'une responsabilité commune de la France et de l'Allemagne visant à renforcer le rôle d'impulsion des deux pays au niveau européen. Cette déclaration s'inscrit par la même dans l'esprit du traité de l'Elysée qui reconnaît dans son préambule qu'un " renforcement de la coopération entre les deux pays constitue une étape indispensable sur la voie de l'Europe unie ". Ces mots font également fidèlement écho à la philosophie et à la volonté de réconciliation que Robert Schuman a, il y a plus de cinquante ans, défendues avec ardeur. Le Président de la République et le Chancelier ont également tenu à souligner, lors de toutes les manifestations qui ont marqué cet anniversaire, que la relation bilatérale entre nos deux pays prenait racine et trouvait sa justification dans le projet européen. La réconciliation entre la France et l'Allemagne, que le traité de l'Elysée a scellée en 1963, a été le fruit d'un long processus, auquel Robert Schuman a pris une part décisive. L'organisation du déjeuner du 40e anniversaire du traité de l'Elysée dans le salon de l'Horloge, là même où Robert Schuman, le 9 mai 1950, présentait les fondements de la construction européenne, avait, en ce jour particulier du 22 janvier, valeur de symbole et prenait la forme d'un hommage. En mettant au coeur de la relation franco-allemande le projet européen dont Robert Schuman a été l'un des plus brillants initiateurs, le Président et le Chancelier ont entendu saluer l'action de ces hommes et de ces femmes, qui, au sortir d'une guerre fratricide, ont eu le courage de lier irrémédiablement les destins de la France et de l'Allemagne et de les rendre indissociables de celui de l'Europe. Le rôle et l'action visionnaires de Robert Schuman étaient présents dans tous les esprits au moment où le Président de la République, devant l'Assemblée nationale et le Bundestag, réunis pour la première fois en session conjointe, a honoré " ces hommes de vision qui ont montré le chemin, celui de l'Europe ".
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