Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - UMP) publiée le 06/02/2003

M. Serge Mathieu soulignant l'intérêt des 12e rencontres parlementaires sur l'épargne (16 janvier 2003) demande à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie la suite qu'il envisage de réserver aux analyses estimant qu'une part importante de l'épargne se transforme en emprunts tendant à couvrir le déficit de l'Etat et, notamment, des dépenses de foncitonnement pour des emplois publics récurrents, ce qui n'est pas précisément le rôle de l'épargne. Il lui demande les perspectives de son action ministérielle s'inspirant de ce constat.

- page 400


Réponse du Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie publiée le 20/03/2003

La situation budgétaire dégradée de l'Etat se traduit par une augmentation des émissions de l'Etat sur les marchés, destinées à couvrir ses besoins de financement. En 2003, l'Etat devrait lever 128,9 milliards d'euros sur les marchés financiers, pour financer le déficit budgétaire, l'amortissement de la dette et la réduction des dépôts des correspondants du Trésor. La couverture de ses besoins ne peut être réalisée que par un appel à l'épargne nationale et internationale. Fin octobre 2002, la part de la dette détenue par des non-résidents s'élevait à 35,1 %, soit le plus haut niveau constaté depuis cinq ans. L'orientation de l'épargne privée vers d'autres actifs ne peut se faire qu'au moyen d'une réduction des besoins de financement de l'Etat et des administrations publiques. Telle est l'ambition du Gouvernement, qui, dans le cadre de son programme pluriannuel de finances publiques, s'est fixé comme objectif de réduire à 1 % de la richesse nationale le besoin de financement des administrations publiques en 2006. Il faut toutefois souligner que, sur un plan économique, l'existence d'un marché des titres publics constitue un moyen pour les épargnants de diversifier leurs portefeuilles et de disposer d'une offre de titres très peu risqués.

- page 950

Page mise à jour le