Question de M. BOULAUD Didier (Nièvre - SOC) publiée le 19/12/2002
M. Didier Boulaud attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de l'aménagement du territoire sur l'avenir de la Poste. Le prochain contrat de plan se négocie actuellement entre la Poste, entreprise publique, et l'Etat. La Poste conjugue actuellement efficacement l'exercice de missions de service public et le développement d'activités concurrentielles. Toutefois son équilibre financier se révèle extrêmement fragile et l'ouverture à la concurrence de la distribution du courrier le 1er janvier 2003 risque d'atteindre cette entreprise publique au coeur de son activité. La Poste y réalise 75 % de ses bénéfices. Alors que la Poste assure ses missions de service public (transport et distribution de la presse, versement intégral des pensions de retraites de ses salariés...), sans que celles-ci ne puissent être financées par ses seuls revenus, il lui demande de clarifier les relations financières entre l'Etat et la Poste et d'apporter les moyens nécessaires à une stratégie de développement de cette entreprise publique afin de faire face aux évolutions réglementaires en France et en Europe.
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Transmise au Ministère délégué à l'industrie
Réponse du Ministère délégué à l'industrie publiée le 06/02/2003
La ministre déléguée à l'industrie a eu l'occasion de prendre la mesure des enjeux immenses de cette belle entreprise de service public qu'est La Poste. Les attentes exigeantes de ses clients, l'ouverture progressive de ses marchés et la nécessité de renforcer son bilan font peser sur elle de redoutables défis. L'Etat, au fil du précédent contrat de plan, a intégralement tenu ses engagements ; il a en particulier pris à sa charge la dérive annuelle des charges de retraite de La Poste, pour un montant croissant chaque année de près de 100 millions d'euros. Il a, conformément aux " accords Galmot " conclus avec la presse, réévalué les tarifs appliqués au transport de presse pour un montant qui représente aujourd'hui près de 150 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires pour La Poste. L'Etat aura à coeur, dans la négociation du contrat de plan, de faire émerger une vision commune à l'avenir de La Poste entre l'entreprise, ses salariés, ses partenaires économiques et sociaux. D'un effort partagé doit surgir une entreprise tournée vers l'avenir et confiante dans ses ressources.
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