Question de M. MURAT Bernard (Corrèze - UMP) publiée le 12/12/2002

M. Bernard Murat attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la prévention de l'alcoolisme. Alors que le Président de la République a fixé comme priorité au Gouvernement la sécurité routière, le cancer et les handicaps, trois problèmes majeurs de santé publique dans lequel la consommation excessive d'alcool est un des premiers facteurs de risque, il semblerait nécessaire de débattre ouvertement de la prévention du " risque alcool " afin d'obtenir une mise en cohérence des différents niveaux (national, régional, de proximité), tant sur le plan de l'organisation que des financements. Il lui demande donc quelles sont les mesures que le Gouvernement entend mettre en place pour limiter la surconsommation d'alcool dans notre pays et les dommages humains, sociaux et économiques en découlant.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 13/02/2003

L'alcool est directement responsable de 45 000 décès par an et contribue à 14 % des décès masculins et 3 % des décès féminins. Pour faire face à ce problème, le Gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie de lutte contre l'alcoolisme, sur les années 2002 à 2004. Un des objectifs prioritaires de cette stratégie est de modifier les représentations sociales de l'alcool et de favoriser une consommation faible, en partenariat avec les associations de lutte contre l'alcoolisme, dont l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme (ANPA). Ainsi, les crédits réservés aux associations exerçant une veille judiciaire ont connu une augmentation. Dans ce contexte, une réflexion sur l'encadrement de la publicité en faveur des boissons alcoolisées devrait être engagée. En effet, le renforcement de l'application des textes encadrant la promotion des boissons alcoolisées s'avère nécessaire en termes de protection de la santé publique et de prévention des risques liés à la consommation d'alcool, notamment chez les jeunes. Il importe également d'améliorer l'information du public s'agissant de l'inscription de messages sanitaires sur les conditionnements mêmes des boissons alcooliques. Parallèlement, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a élaboré un programme de prévention de la consommation excessive d'alcool pour 2003-2004. Ce programme a notamment pour objectif d'informer les jeunes sur les conséquences d'une consommation occasionnelle excessive. Il s'agit avant tout de souligner les risques auxquels ils sont directement exposés (accidents sur la voie publique, violence, rapports non protégés...).

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