Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 21/11/2002

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur l'article paru à la page 11 du quotidien Le Figaro du 2 octobre 2002 au cours duquel il est indiqué que d'après une étude réalisée par l'observatoire régional de la santé et une mutuelle étudiante d'Ile-de-France auprès de 8 000 étudiants franciliens, une majorité d'étudiants " paraît en bonne santé, quoique souffrant de stress et de mal-être ". Avec des " fréquences élevées des troubles du sommeil, des pensées suicidaires et des conduites alimentaires perturbées. " Il le remercie de bien vouloir lui faire part de son sentiment à l'encontre des conclusions de cette enquête, aimerait connaître les mesures envisagées par son ministère pour améliorer cette situation et savoir s'il entend favoriser la réalisation d'une telle étude dans d'autres régions.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 13/02/2003

Structures de prévention et d'aide médicale en faveur des étudiants, les services de médecine préventive et de promotion de la santé (SMPPS) ont parmi leurs objectifs la prévention ou la détection des troubles et facteurs d'inadaptation physique ou psychique susceptibles de constituer des obstacles au travail de l'étudiant. A cet égard, s'il n'existe pas de données nationales sur ce problème, les SMPPS ont développé localement des études et des enquêtes épidémiologiques mettant en évidence que les problèmes de santé rencontrés par les étudiants (troubles du sommeil, du comportement alimentaire, consommation de médicaments, sentiments dépressifs...) sont fortement liés aux situations de stress, de solitude, créées par le contexte universitaire. Ces différents constats ont conduit les services à élaborer des priorités d'action propres à sensibiliser l'étudiant à la prévention personnalisée de sa santé et à intégrer, chaque fois que c'est possible, une dimension préventive dans les prestations. Les SMPPS associent des actions souvent intégrées à l'enseignement visant à favoriser l'adaptation des étudiants concernés par le mal-être et, de manière plus générale, des prestations, individuelles (consultations médico-psychologiques...) ou collectives, de prise en charge du stress, de l'anxiété et de l'isolement (groupes relaxation et affirmation de soi, sophrologie, soins-études...). De même, les stratégies de prévention induites par l'augmentation de la demande sanitaire de la population étudiante sont caractérisées avant tout par le souci des services de répondre aux besoins des étudiants les plus en difficulté et qui ont par là même le plus de mal à accéder aux prestations de santé. Ainsi, parallèlement aux visites médicales traditionnelles, l'ensemble des services a mis en place des consultations spécialisées gratuites diversifiées (diététique...), plusieurs ayant même obtenu l'agrément comme centres de santé. Dans cette perspective, il est clair que la fonction traditionnelle de prévention des services devra s'accompagner à l'avenir, d'une aide accrue à la médicalisation d'une population étudiante issue de catégories sociales moins favorisées et s'axer de façon plus incisive sur la promotion de la santé au plan individuel et collectif avec modulation en fonction des spécificités locales dans le cadre de l'autonomie des universités (aider l'étudiant à devenir un acteur de sa santé, développer les actions sur les facteurs influençant la santé : rythmes de travail, hygiène, sécurité, alimentation,...).

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