Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 14/11/2002
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les conduites d'alcoolisation des jeunes de treize à vingt ans et leur évolution au cours de ces dernières années. Précocité croissante, multiplication des ivresses, apparition de nouveaux modes de consommation sont des phénomènes marquants. Elle lui fait remarquer que les études de l'INSERM font apparaître que les jeunes Français se situent dans la moyenne européenne et que les jeunes filles, par le poids des contraintes sociales, se révèlent protégées d'une consommation excessive. Par contre, il apparaît dans cette étude que les jeunes Français consomment moins d'alcool que la plupart des jeunes Européens mais se tuent trois fois plus sur la route. Elle lui demande de lui faire connaître les moyens qu'il envisage pour agir sur les dangereux rapports alcool et route et pour une action plus rigoureuse, critique vis-à-vis de conducteurs en état d'ivresse mais aussi contre les excès de vitesse de conduite sans alcool. Elle lui demande enfin de lui faire connaître sa contribution à la campagne engagée par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) plaçant la diminution de la consommation d'alcool chez les jeunes comme l'une des ses priorités.
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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 02/01/2003
En France, dans près d'un tiers des accidents mortels, l'un des conducteurs a un taux supérieur à 0,5 gramme d'alcool. La proportion d'accidents mortels avec alcool reste relativement constante depuis 1994, autour de 30 %. Ainsi, l'alcool serait sans doute responsable de près de 3 000 morts par an. Conscient de ce problème et afin d'y répondre, le Président de la République a décidé de faire de la sécurité routière le premier de ses " trois grands chantiers ". En outre, la lutte contre l'alcoolisme constitue l'un des objectifs prioritaires du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées. Ainsi, en septembre 2001, a été annoncée une stratégie alcool. Cette dernière comporte cinq objectifs prioritaires dont la réduction de l'accidentologie routière, en particulier chez les jeunes. Dès lors, de nombreuses actions ont été mises en place au niveau national. Durant l'été 2002, la nouvelle campagne de la sécurité routière " Dès 0,5 g/l, l'alcool réduit votre champ de vision " s'est concentrée sur ce problème. De même, le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées a entrepris de valoriser les travaux faits dans les régions, et particulièrement dans le cadre des programmes régionaux de santé (PRS). Aujourd'hui, neuf régions ont intégré la problématique sécurité routière dans un PRS spécifique. Par ce vecteur, elles tendent essentiellement à sensibiliser les différents acteurs à cette question (les commissions médicales du permis de conduire, les moniteurs d'auto-écoles). Ces actions gouvernementales s'inscrivent dans le plan d'action européen contre l'alcoolisme 2000-2005, adopté à la 49e session du comité régional de l'Europe en septembre 1999. Dans le cadre de la relance de la prévention du risque routier voulue par le Président de la République, j'ai l'intention de renforcer ces dispositifs.
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