Question de M. BERNARDET Daniel (Indre - UC) publiée le 31/10/2002

M. Daniel Bernardet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les inquiétudes exprimées par les représentants du secteur artisanal du bâtiment du département de l'Indre quant à l'éventuelle suppression de l'application du taux de TVA à 5,5 % sur les travaux d'entretien et d'amélioration de logements de plus de deux ans. Il lui indique que les artisans du bâtiment entendent soutenir l'action du Gouvernement français auprès des pays membres de la Communauté européenne, visant à obtenir la pérennisation de ce taux. En effet, ils soulignent que cette mesure a largement fait ses preuves depuis trois ans, tant en termes de développement économique avec 55 000 emplois pérennes créés qu'en terme de lutte contre le travail clandestin et de logements réhabilités. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui confirmer la position qui sera retenue par le Gouvernement lors des négociations qui s'ouvriront, en fin d'année, avec nos partenaires européens.

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Réponse du Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie publiée le 06/02/2003

La directive communautaire n° 1999/85/CE du 22 octobre 1999 autorise les Etats membres à appliquer, à titre expérimental, pour une durée de trois ans, un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée à certains services à forte intensité de main-d'oeuvre. Cette expérience, qui permet à la France d'appliquer le taux réduit de la TVA aux travaux portant sur les logements achevés depuis plus de deux ans ainsi qu'aux services d'aide à la personne, devait normalement expirer le 31 décembre 2002. Le rapport contenant une évaluation globale de l'efficacité de la mesure a été transmis à la Commission, le 8 octobre 2002, conformément aux prescriptions de la directive de 1999. La Commission a indiqué que la pérennisation de la mesure n'était toutefois pas possible avant la fin de l'expérience en cours, compte tenu du délai nécessaire pour examiner les résultats obtenus par les différents Etats membres. Conformément à ce qu'elle a annoncé dans son rapport du 22 octobre 2001 sur les taux réduits de TVA, la Commission a présenté, le 25 septembre 2002, une proposition de directive permettant la prorogation d'un an (c'est-à-dire jusqu'au 31 décembre 2003) de la directive telle qu'elle s'applique actuellement. Après consultation des Parlements nationaux et du Parlement européen, cette proposition a été adoptée par le conseil Ecofin du 3 décembre 2002. La question de la pérennisation de la mesure sera, quant à elle, discutée dans le cadre des négociations qui interviendront en 2003 sur le champ d'application du taux réduit, selon le calendrier retenu par la Commission. En tout état de cause, le Gouvernement mettra tout en oeuvre pour obtenir sa reconduction. Dans l'immédiat, la loi de finances pour 2003, adoptée définitivement le 19 décembre 2002, proroge d'un an l'application du taux réduit de TVA aux travaux de réparation, d'amélioration, de transformation, d'aménagement et d'entretien portant sur les locaux à usage d'habitation achevés depuis plus de deux ans et aux services d'aide à la personne fournis par des entreprises agréées.

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