Question de M. BARRAUX Bernard (Allier - UMP) publiée le 17/10/2002
M. Bernard Barraux attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de l'aménagement du territoire sur le maintien d'un service public de qualité en milieu rural. En effet, la fermeture des services administratifs de proximité pose de nombreuses difficultés aux administrés des zones rurales de l'Hexagone. Après les gendarmeries, la présence du service postal, c'est aujourd'hui, trois trésoreries locales de l'Allier qui sont menacées. Soucieux de conserver des services publics en milieu rural, il souhaiterait connaître quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour permettre à nos concitoyens des zones rurales une vie civile normale et ainsi influer du dynamisme dans les collectivités.
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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie publiée le 17/03/2005
Dans le cadre de la loi du 2 juillet 1990, La Poste doit accorder une attention toute particulière à sa présence territoriale afin d'assurer un service public de qualité accessible à tous. Le contrat de Plan pour la période 2003-2007 indique que le réseau des points de contact de La Poste évolue en étroite concertation avec les collectivités territoriales et participe à l'évolution des territoires. Le réseau des bureaux de poste devra répondre aux obligations d'accessibilité au service universel et augmenter son attractivité en s'adaptant à l'évolution des besoins des habitants. Le projet de loi de régulation postale en cours de discussion, prévoit la mise en oeuvre de règles adaptées aux caractéristiques des zones concernées pour assurer la couverture du territoire en services postaux de proximité. Ces règles ne pourront pas autoriser que plus de 10 % de la population d'un département se trouve éloignée de plus de cinq kilomètres des plus proches accès au réseau de La Poste. Le président de La Poste a réaffirmé solennellement devant les présidents des commissions départementales de présence postale territoriale réunis le 16 novembre à l'occasion du Congrès des maires, son engagement à maintenir les 17 000 points de contact, soit 181 dans l'Allier. A cet effet, l'organisation interne de La Poste est modifiée et une véritable direction du réseau est créée, chargée de développer toutes les formes de services de proximité, aux particuliers et aux collectivités locales. Elle cherchera, dans le respect des contraintes économiques, à renforcer la présence du réseau postal partout où sont les clients afin de parvenir à la mise en place d'un véritable réseau de proximité. Pour cela, La Poste doit s'adapter à l'évolution des modes de vie et de consommation de tous ses clients, différents selon les zones concernées : milieu urbain, rural ou ZUS (zones urbaines sensibles) et en corrigeant les inégalités en matière d'accès de chacun à l'ensemble de ses missions et services, tout en assurant son développement. Cette évolution se fait dans le cadre d'une logique de partenariat pleine et entière, d'une politique de concertation systématique, en particulier avec les élus, à l'écoute des transformations de la société, des demandes de sa clientèle et des évolutions des territoires. Dans ce cadre, une nouvelle charte du dialogue territorial, présentée à l'occasion du congrès des maires, prévoit de renforcer le dialogue local et rappelle les principes qui s'imposeront aux directeurs territoriaux pour plus d'anticipation, de transparence et de recherche de synergies locales. Les commissions départementales de présence postale territoriale, confirmées dans la loi de régulation postale, au sein desquelles figure un représentant de l'Etat chargé notamment de veiller au bon déroulement des processus d'information et de concertation préalables aux adaptations de la présence postale, constituent le lieu adapté à ce dialogue et le président de La Poste a demandé le renforcement de ce dispositif institutionnel par un appui souhaité des élus locaux concernés. S'agissant de sa présence en région, la stratégie de l'entreprise consiste à choisir la formule pratique la mieux adaptée à chaque situation, pour que le déploiement d'un réseau très vaste reste soutenable pour elle ; la panoplie des points de contact est aujourd'hui diversifiée, avec le développement non seulement des agences postales communales mais aussi désormais des « points Poste ». Les agences postales communales constituent une formule adaptée pour assurer le maintien du service public dans les petites communes. C'est une formule déjà largement adoptée puisqu'il en existe aujourd'hui plus de 1 600. Elles sont gérées conjointement par La Poste et les communes qui le souhaitent sur la base d'une convention de partenariat qui va être rénovée afin de la rendre plus équitable et plus pérenne. Quant aux « points Poste », ils sont installés chez les commerçants, et sont au nombre de près de 500 actuellement. Ils permettent, grâce à des horaires d'ouverture importants, le maintien d'un service de proximité adapté aux besoins des utilisateurs. Ils contribuent au maintien d'un commerce rural pluriactif et la confédération des débitants de tabac y est très attachée. Sur le plan pratique, une convention-type précise la nature des prestations courrier et les services financiers rendus dans ce cadre ainsi que les responsabilités engagées et la rémunération par La Poste des commerçants concernés. Par ailleurs, des priorités ont été définies dans le projet de loi de régulation postale, relatives au fonctionnement du Fonds postal national de péréquation territoriale destiné à financer la contribution de La Poste à l'aménagement du territoire. A cet égard, le groupe de travail constitué en liaison avec la Commission supérieure du service public des postes et des communications électroniques composée de parlementaires, vient de formuler ses premières propositions. Dans le département de l'Allier, comme sur l'ensemble du territoire, La Poste s'attache à assurer une concertation étroite avec les collectivités territoriales. Le directeur de La Poste de l'Allier entretient un dialogue régulier à travers des réunions bilatérales avec les élus concernés et à l'occasion de la réunion de la commission départementale de présence postale territoriale. La Poste entend demeurer le premier service public de proximité, à l'écoute des besoins de sa clientèle et des évolutions des territoires. En ce qui concerne les trésoreries situées en milieu rural, la direction générale de la comptabilité publique a engagé une démarche visant à adapter leurs modes de gestion. En diversifiant les modalités de sa présence dans les communes, le Trésor public cherche en effet à concilier au mieux l'objectif d'accessibilité du service public et la contrainte d'un emploi optimal des ressources d'encadrement mises à sa disposition par la loi de finances. Ainsi le regroupement ou la fusion de trésoreries permet de garantir un meilleur niveau de service et de constituer des entités dotées d'équipes renforcées où le comptable et ses collaborateurs sont plus disponibles pour les usagers comme pour les élus. La réflexion du trésorier-payeur général de l'Allier s'inscrit dans ce cadre, avec pour objectif d'offrir une organisation qui garantisse la qualité du service public de proximité, tout en s'adaptant aux réalités géographiques, économiques, sociales et humaines et aux attentes des usagers. Une attention toute particulière est apportée à la qualité de la concertation menée avec l'ensemble des partenaires du Trésor public pour que chaque projet de restructuration aboutisse au dispositif le mieux adapté à la situation locale, à partir d'une évaluation précise des besoins constatés sur le terrain. C'est pourquoi, pour accompagner au mieux chaque restructuration, il est proposé aux élus la mise en place de permanences qui sont signifiées dans des chartes de service matérialisant les engagements du Trésor public.
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