Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 26/09/2002

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le projet de fermeture du centre de santé de la Croix Rouge de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Elle lui fait remarquer que cette fermeture priverait la population de 9 000 consultations par an et que 3 000 familles bénéficient actuellement, grâce aux médecins de ce centre, de soins de qualité, dans un lieu proche de leur domicile tout en payant leurs soins à des tarifs plus abordables. Elle lui fait observer qu'un vrai problème de santé publique est posé : au niveau d'un quartier (celui des Coutures) où le taux de médicalisation n'est que d'un médecin pour 1 400 habitants ; au niveau d'une ville où le centre de santé municipal de Bagnolet est saturé, comme ceux voisins d'ailleurs de Montreuil ; au niveau d'un département de la Seine-Saint-Denis qui en dix ans a vu fermer 10 cliniques, et disparaître 800 lits et deux services d'urgence sur trois. Elle lui demande de lui faire connaître les motivations d'un tel projet venant de la part d'un organisme " La Croix Rouge Française " qui, en 70 ans, a rempli tant de missions historiques pour combattre la maladie, les épidémies, les besoins en matière de soins des populations dans de nombreux pays étrangers. Elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu'il envisage pour s'opposer résolument à un tel projet malthusien en matière de soins et ne correspondant nullement aux engagements pris par M. le Président de la République, en juin dernier.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 02/01/2003

Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est conscient de la nécessité d'assurer à la population des soins de proximité, et il apprécie, à ce titre, le remarquable travail réalisé par la Croix-Rouge, notamment en faveur des personnes les plus démunies. Le centre de santé de Bagnolet connaît, malheureusement, de trop grandes difficultés, liées notamment au faible nombre de patients reçus en consultation (sept par jour) et à un encadrement administratif inadapté. Il en est résulté un déficit d'exploitation important et persistant qui a compromis la viabilité de la structure. Ainsi, pour les exercices 2000 et 2001, ce déficit atteignait respectivement 65 % et 56 % de son chiffre d'affaires. Cette fermeture ne compromet pas, pour autant, les possibilités de la population avoisinante de se faire soigner. Alors que la moyenne nationale est de un médecin généraliste pour 1 500 habitants, la ville de Bagnolet bénéficie, en effet, d'un taux de un médecin généraliste pour 1 350 habitants. Enfin, la couverture CMU doit permettre aux bénéficiaires d'accéder au système de soin dans les mêmes conditions que l'ensemble de la population.

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