Question de M. ANGELS Bernard (Val-d'Oise - SOC) publiée le 26/09/2002

M. Bernard Angels souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le déficit important en pompes anti-douleur constaté dans notre pays. La lutte contre la douleur bénéficie depuis une dizaine d'années d'une prise de conscience accrue, notamment chez les professionnels de santé, qu'il convient d'accompagner et de soutenir sans réserve. A ce titre, le récent programme de mise en place de pompes anti-douleur, appliqué à plus de 4 500 établissements de santé, publics comme privés, mérite d'être salué, Or sa mise en oeuvre suppose l'achat de 5 000 pompes, chaque pompe coûtant environ 3 700 euros et bénéficiant à une dizaine de personnes. Il lui demande de bien vouloir lui préciser si la lutte anti-douleur et en particulier le financement de ces pompes constitue bien une priorité du Gouvernement et trouvera une traduction budgétaire dès cette année.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 02/01/2003

Depuis 1993, l'amélioration de la prise en charge de la douleur est une priorité des pouvoirs publics : des recommandations sur la prise en charge de la douleur chronique sont diffusées en 1994 puis deux programmes nationaux d'actions (1998-2000 et 2002-2005) sont successivement mis en place. L'évaluation du 1er programme national montre que l'objectif d'instaurer une meilleure prise en compte de la douleur a été atteint et que des changements notables sont intervenus notamment au niveau de sa prise en charge thérapeutique. Ainsi, une enquête menée auprès des fabricants en 2001, et qui a été reconduite en 2002, montre que la vente des pompes d'auto-analgésie contrôlée a progressé. Bien qu'il soit impossible de déterminer le nombre de pompes nécessaires, on peut estimer qu'environ 5 000 pompes étaient disponibles en 2000 dans les établissements de santé. Cependant, il apparaît que ce matériel, malgré sa disponibilité, est souvent peu ou mal utilisé dans les services. Afin d'obtenir une meilleure utilisation de ces pompes qui ne constituent qu'un des outils de l'amélioration de la prise en charge de la douleur, il est indispensable que leur achat s'inscrive dans une véritable politique de lutte contre la douleur menée par l'établissement de santé. Par ailleurs, compte tenu de la complexité de cette technique, une formation préalable des équipes soignantes sur l'utilisation de ce matériel est nécessaire. Aussi, le programme quadriennal 2002-2005 tient compte de l'évaluation du plan précédent. Il prévoit, en particulier, de renforcer la formation des professionnels de santé et d'inciter les établissements de santé à la mise en oeuvre de programme d'amélioration de la qualité de la prise en charge de la douleur des personnes hospitalisées.

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