Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 19/09/2002
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur la réponse de son prédécesseur à la question n° 36172 parue à la page 368 du Journal Officiel - Sénat - Questions remises à la Présidence du Sénat - Réponses des ministres aux questions écrites - du 7 février 2002, dans laquelle il est précisé que le renforcement dès la première année universitaire, " de l'ouverture sur d'autres disciplines que celles des enseignements fondamentaux est apparue nécessaire pour favoriser les possibilités de réorientation. C'est pourquoi l'ouverture, à titre expérimental, des formations bi- ou pluridisciplinaires est encouragée ". Il aimerait savoir si son ministère entend assurer la poursuite d'une telle politique au cours de l'année universitaire 2002 - 2003.
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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 14/11/2002
Le constat a été fait que le dispositif de réorientation à la fin du premier semestre mis en place en 1997, n'avait pas répondu aux attentes puisqu'il touche moins de 2 % d'étudiants. II a donc paru souhaitable de retarder la possibilité de choix de réorientation jusqu'à la fin de la première année de DEUG. Dans ce cadre la pluridisciplinarité est de plus en plus ressentie comme une nécessité dans le domaine de la formation. C'est pourquoi, dès 1999 les universités ont été invitées à mettre en place, à titre expérimental, des formations bi ou pluridisciplinaires. A la rentrée 2002, 23 DEUG expérimentaux sont ouverts dont 12 habilités pour la rentrée 2002. De plus les arrêtés d'avril 2002 relatifs aux cursus de licence et de master, permettent aux universités de mettre en place des parcours diversifiés pluridisciplinaires, qui reposent sur l'accompagnement pédagogique personnalisé et qui permettent une meilleure mobilité de l'étudiant. Par ailleurs, il apparaît que nombre d'étudiants s'engagent dans des études universitaires sans repères solides en matière de culture générale alors que les élèves qui entrent dans des filières sélectives continuent à bénéficier d'une formation générale diversifiée et cohérente. C'est pourquoi, et conformément aux premières propositions émanant de la mission de réflexion confiée au professeur Alain Renaut, le ministre souhaite que soient intégrés dans les enseignements fondamentaux, et en étroite liaison avec eux, des enseignements de culture générale portant notamment " sur l'histoire politique, culturelle ou intellectuelle ou sur l'histoire des grandes découvertes scientifiques du xixe et du xxe siècle " Il s'agit de tendre vers un objectif conduisant au décloisonnement de toutes les disciplines et non plus des seules disciplines scientifiques, afin de permettre à l'étudiant d'acquérir une bonne adaptabilité au cours de son futur parcours professionnel. La construction du système européen d'enseignement supérieur, de part la réorganisation des études et de leurs modalités de validation qu'elle suppose, favorise cette démarche.
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