Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 19/09/2002

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'information parue à la page 9 du quotidien Le Figaro du 18 juillet 2002 selon laquelle l'Américan Heart Association (AHA) propose que " l'évaluation du risque individuel (des maladies cardio-vasculaires) débute désormais à l'âge de 20 ans, et soit renouvelée tous les cinq ans ". Il lui serait reconnaissant de bien vouloir lui faire connaître son point de vue à l'encontre de cette suggestion et aimerait savoir si la France va la mettre en oeuvre sur son territoire.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 05/12/2002

Les maladies cardio-vasculaires constituent la première cause de mortalité en France avec 180 000 décès par an, dont 25 % affectent des personnes de moins de soixante-quinze ans. Cette mortalité est constituée de 27 % de cardiopathies ischémiques, 25 % d'accidents vasculaires cérébraux, et 23 % d'insuffisants cardiaques. Elles constituent donc bien une préoccupation importante de santé publique, justifiant une approche globale du risque cardio-vasculaire. L'American Heart Association a publié dans le journal Circulation (2002 ; 106 : 388) des propositions de stratégies de prévention des maladies cardio-vasculaires. Elle proposait notamment une évaluation des facteurs de risques tous les cinq ans chez l'adulte après quarante ans, ou tous les deux ans en cas de facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires, tels que hypercholestérolémie, hypertension artérielle, diabète, tabagisme. Dans cet article, il est également proposé une première évaluation, notamment des antécédents familiaux, à l'âge de vingt ans. L'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) a émis des recommandations à l'égard des facteurs de risque que constituent le tabagisme, l'obésité, le diabète et les dyslipidémies. La politique de santé publique développée en France permet d'agir sur ces facteurs de risque. La lutte contre le tabagisme avec le programme national de lutte contre le tabagisme, la diminution de l'incidence de l'obésité et des dyslipidémies avec le programme national de nutrition santé et le renforcement de l'éducation thérapeutique dans les hôpitaux, l'amélioration de la qualité de la surveillance tensionnelle concourent à la prévention des facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires. Enfin, l'ANAES a été saisie (programme 2003) afin d'établir des recommandations en matière de prévention et/ou de dépistage de ces facteurs de risques. Ces recommandations seront dans un second temps diffusées auprès des professionnels de santé.

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