Question de M. SCHOSTECK Jean-Pierre (Hauts-de-Seine - RPR) publiée le 25/07/2002
M. Jean-Pierre Schosteck avait appelé l'attention du précédent ministre de la santé sur l'insuffisance du remboursement des prothèses auditives stéréophoniques. Cette carence conduit, pour les personnes les plus défavorisées souffrant de surdité, à ne pouvoir financer, avec déjà beaucoup de difficultés, qu'un seul appareil. Or, il est évident que l'équipement stéréophonique est réellement indispensable soit pour un bonne rééducation, soit pour une réadaptation lorsque le handicap frappe un adulte au cours de sa vie. Il lui avait d'ailleurs rappelé que cette nécessité d'évidence n'avait pas échappé au candidat à l'élection présidentielle élu en 1981 qui avait fait figurer ce souhait parmi ses " 101 propositions ". Cette question n'a malheureusement pas reçu de réponse dans les délais réglementaires. Il demande néanmoins à M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées quelles mesures pourraient être envisagées pour pallier cette situation particulièrement injuste.
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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 21/11/2002
Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées rappelle que les conditions de prise en charge des prothèses auditives ont été modifiées par un arrêté du 11 octobre 2000 pour prendre en compte la situation particulière des enfants et celle de l'appareillage des personnes à la fois sourdes et aveugles. Les dispositions de cet arrêté ont étendu les conditions de prise en charge réservées aux enfants de moins de seize ans aux patients de moins de vingt ans. Compte tenu de la durée de vie moyenne d'une audioprothèse (estimée à quatre ans), cette mesure permet aux jeunes sourds de bénéficier d'une prise en charge de leur appareillage au moins jusqu'à vingt-quatre ans. Ces conditions ont également été étendues aux personnes atteintes à la fois de cécité et de surdité quel que soit leur âge. Enfin, l'arrêté du 11 octobre 2000 prévoit deux modifications concernant la prise en charge des embouts indispensables pour les contours d'oreille. La première porte sur la revalorisation du tarif pour les enfants de moins de vingt ans et les sourds aveugles. La deuxième modification concerne l'adaptation des conditions de remboursement des embouts à la situation des enfants de moins de deux ans qui, compte tenu de leur croissance rapide, utilisent plus d'un embout par an et par appareil. Par ailleurs, un arrêté du 23 avril 2002 a étendu la prise en charge de l'appareillage de la deuxième oreille (stéréophonie) par l'assurance maladie aux patients âgés de plus de vingt ans. Le ministre rappelle que les mesures mises en oeuvre notamment par l'arrêté du 23 avril dernier pour la prise en charge des coûts d'appareillage représentent une dépense importante pour l'assurance maladie (15 millions d'euros). Il précise que les personnes relevant de la couverture maladie universelle complémentaire ne supportent aucune dépense au titre du ticket modérateur. Par ailleurs, pour les appareillages visés par l'arrêté du 31 décembre modifié, c'est-à-dire les prothèses auditives, ces personnes peuvent bénéficier de la prise en charge des dépassements pratiqués. Il ajoute enfin que les caisses d'assurance maladie peuvent, sur leurs crédits d'action sanitaire et sociale, octroyer des aides ponctuelles aux personnes se trouvant dans des situations financières difficiles.
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