Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC) publiée le 25/07/2002
Mme Odette Terrade attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation sur une information relayée par la presse faisant état d'importantes quantités de poulets en provenance de Thaïlande et du Brésil et importées en Grande-Bretagne, qui auraient subi aux Pays-Bas un traitement à base de protéines bovines en poudre. Cette pratique frauduleuse gonfle artificiellement le poids de l'animal, et donc son prix de vente. Ce problème serait connu depuis 1997, mais des tests n'ont été mis au point que récemment. Elle lui demande quelles mesures il compte prendre pour s'assurer que de telles viandes ne sont pas importées et consommées dans notre pays et que notre réglementation est suffisante pour interdire de telles pratiques.
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Réponse du Secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation publiée le 26/09/2002
Les contrôles effectués sur une période de trois mois par les autorités sanitaires d'Irlande et du Royaume-Uni, sur des filets de poulets en provenance des Pays-Bas et importés à l'état congelé de pays tiers (Asie et pays d'Amérique du Sud), révèlent que ces produits ont subi un traitement par saumurage, non signalé sur l'étiquetage. Les analyses pratiquées ont mis en évidence l'ajout d'eau et de protéines retenant l'eau. L'adjonction d'eau et d'ingrédients à des pièces de viandes, par saumurage, est autorisée sous réserve que la dénomination de vente de ces denrées précise qu'il s'agit de viande saumurée. L'ensemble des ingrédients mis en oeuvre dans ces préparations doit alors figurer sur l'étiquetage ainsi que la nature et l'origine des protéines ajoutées, notamment lorsqu'elles sont susceptibles d'être allergènes. En 2001, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a pratiqué environ quatre cents analyses par technique immunologique (Ouchterlony et Elisa) afin de caractériser l'origine de protéines présentes dans des denrées commercialisées en France. Aucun des contrôles effectués en 2001 sur des viandes de volaille non saumurées n'a révélé la présence de protéines exogènes. Compte tenu des informations récentes dont la presse s'est fait l'écho, les contrôles vont être renforcés chez les utilisateurs de viandes de volaille importées.
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