Question de Mme DESMARESCAUX Sylvie (Nord - NI) publiée le 18/07/2002
Mme Sylvie Desmarescaux appelle l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur les inquiétudes des chefs d'établissements privés sous contrat concernant les menaces que le précédent gouvernement a fait peser sur le cycle polytechnologique. En effet, la suppression des possibilités d'orientation vers cette voie, en fin de 5e, impliquerait que la classe de 3e devienne le seul et unique palier d'orientation vers les lycées professionnels, d'enseignement général ou technologique. Or, la population scolaire n'est pas uniforme et certains élèves ne s'adaptent pas à une scolarisation dans un " collège unique ". A terme, cela peut provoquer chez eux un véritable dégoût pour l'apprentissage et l'école dans sa généralité. La suppression des 4e polytechniques et la substitution des 3e préprofessionnelles aux 3e polytechniques augmenteront, sans aucun doute, les difficultés de ces élèves, scolarisés jusqu'en fin de collège dans une structure uniforme qui ne leur correspond pas. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir lui faire part de ses intentions pour éviter qu'une éventuelle suppression des 4e polytechnologiques n'aboutisse à des auto-exclusions et à des rejets catégoriques du système scolaire par des enfants dépourvus de structures adaptées à leurs besoins.
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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 17/10/2002
Les classes technologiques ont été supprimées en collège, respectivement à la rentrée 1998 en classe de quatrième et à la rentrée 1999 en classe de troisième. Cette suppression est la conséquence du report en fin de troisième de la décision d'orientation en application du décret n° 90-484 du 14 juin 1990 relatif à l'orientation et l'affectation des élèves et de la loi n° 95-836 13 juillet 1995 modifiant la loi n° 89-486 du 10 juillet 1989 d'orientation sur l'éducation, qui crée les trois cycles du collège. De même, les classes de 4e technologiques en lycée professionnel ont été majoritairement supprimées dans la plupart des académies. Le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche a récemment affirmé son souci de valoriser l'enseignement professionnel et souhaité que des rapprochements entre les collèges et les lycées professionnels puissent s'opérer notamment afin de mieux répondre à la diversité des besoins des élèves. En effet, si au collège le parcours de formation doit être commun à tous les élèves, les dotant d'une même culture, cette base commune n'implique en aucun cas un itinéraire uniforme pour tous et doit au contraire s'accompagner d'une indispensable diversification des parcours. Aussi apparaît-il nécessaire de permettre aux élèves dès la classe de 4e et en fonction de leur âge, de mieux découvrir la diversité des métiers et de bénéficier des approches pédagogiques spécifiques à l'enseignement professionnel, de façon, le cas échéant à proposer une orientation positive vers cette voie. Le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche a donc incité à développer des dispositifs de diversification dans le domaine professionnel. A la lumière des réalisations déjà existantes dans plusieurs collèges, ces dispositifs peuvent prendre appui sur une double, voire une triple forme d'alternance : alternance entre enseignements généraux et enseignements professionnels en ateliers au sein même du collège, alternance entre collège et lycée professionnel, alternance entre établissement scolaire et entreprise. II est bien entendu que les élèves concernés par ces dispositifs demeurent sous la responsabilité du collège.
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