Question de M. HOEFFEL Daniel (Bas-Rhin - UC) publiée le 04/07/2002

M. Daniel Hoeffel appelle l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur l'enseignement des langues régionales. En effet, l'enseignement des langues régionales (occitan, corse, breton, basque, langues régionales d'Alsace et de Moselle) à plus de 150 000 élèves, en 2000-2001, a enregistré une progression continue, notamment dans le premier degré, selon un recensement du ministère de l'éducation nationale. Les demandes des familles restent très diverses en ce qui concerne cet enseignement. Cela va de l'initiation à l'immersion totale, en passant par l'opérationnel ou encore le bilinguisme à parité horaire. Cette diversité de demandes pose des problèmes, auxquels ce service public devra répondre. Il semble important que, le service public forme dans un premier temps les enseignants en nombre suffisant pour renforcer l'enseignement bilingue tout en développant l'optionnel et l'initiation. Les langues régionales sont, avant tout, des langues vivantes. Leur développement apparaît, dans beaucoup de cas, comme une possibilité d'accroître les échanges transfrontaliers. Toutes les langues font partie du patrimoine linguistique de l'humanité, et s'enrichissent mutuellement. Il lui demande d'indiquer les mesures qu'il compte prendre, afin de proposer un enseignement adapté aux nécessités du développement des langues régionales.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 26/09/2002

La préservation et la transmission des diverses formes du patrimoine culturel et linguistique de la nation sont l'objet de la plus grande attention de la part du ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche qui a mis en place des mesures d'ordre réglementaire et pédagogique de nature à dynamiser l'enseignement des langues et cultures régionales. Ce dispositif, dans lequel s'inscrivent notamment la circulaire n° 2001-166 du 5 septembre 2001 portant sur le programme de développement de l'enseignement des langues régionales à l'école, au collège et au lycée, ainsi que la circulaire n° 2001-167 prise à cette même date et traitant de l'enseignement bilingue à parité horaire, ménage une place significative à la formation destinée aux futurs enseignants de langue et culture régionales des écoles et des collèges et des lycées. Les actions prévues à cet effet, en relation avec l'ensemble des dispositions qui ont été prises en faveur de la rénovation de la formation de tous les futurs enseignants du premier et du second degré, visent à permettre à ces personnels d'être en mesure de dispenser, de manière efficace un enseignement adapté à la diversité des langues régionales, à l'école, au collège et au lycée. Ces actions se sont traduites, en particulier, par la création du concours spécial de recrutement de professeurs des écoles chargés d'un enseignement de et en langue régionale dont la première session s'est déroulée au printemps de cette même année. En complément de la création de ce concours, les instituts universitaires de formation des maîtres ont été encouragés, sans préjudice des dispositions qui seront prises en ce qui concerne la formation " à dominante langues ", à proposer aux professeurs des écoles stagiaires de 2e année (PE2), une formation à l'enseignement de la langue régionale ; l'ensemble des professeurs des écoles stagiaires bénéficiera d'une information-sensibilisation à cette question. Parallèlement, ces instituts sont invités à étudier des formations spécifiques permettant d'assurer l'enseignement en langue régionale des disciplines non linguistiques dans les sections de langues régionales des collèges et des lycées. Le dispositif ainsi décrit et les actions qui l'accompagnent, tant dans le domaine de la formation initiale que dans celui de la formation continue, constituent une des composantes essentielles du plan de développement de l'enseignement des langues et cultures régionales dont la mise en oeuvre dans les académies sous l'autorité du recteur doit permettre de répondre plus étroitement aux besoins enregistrés sur le terrain.

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