Question de M. BOYER André (Lot - RDSE) publiée le 04/07/2002
M. André Boyer attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur les problèmes rencontrés par les centres de secours dans le recrutement des sapeurs pompiers volontaires. Alors que le nombre des interventions de secours ne cesse d'augmenter sur tout le territoire, le nombre de pompiers volontaires stagne autour de 200 000, voire diminue. II semble qu'une des causes de ce manque de vocations réside dans la réticence des employeurs à conserver ou embaucher parmi leur personnel des pompiers volontaires, en raison des perturbations provoquées par les interventions durant les heures de travail. Le problème serait plus aigu encore si les communes ne consentaient à distraire de leur travail les pompiers volontaires faisant partie du personnel communal. Non seulement ces derniers ne sont pas pénalisés mais au contraire encouragés au volontariat. Cette situation est particulièrement préoccupante pour la sécurité en milieu rural. De nombreux centres ayant fermé, les opérations de secours sont assurées par d'autres centres situés dans des périmètres plus ou moins éloignés, rendant les délais d'intervention évidemment plus longs. Quelles mesures le ministère compte-t-il prendre pour maintenir le réseau actuel des centres de secours notamment en milieu rural et pour augmenter le nombre de sapeurs pompiers volontaires ? Envisage-t-il de proposer des compensations financières ou incitatives aux entreprises employant des pompiers ?
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Réponse du Ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales publiée le 05/09/2002
L'honorable parlementaire attire l'attention du ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur les problèmes rencontrés par les centres de secours dans le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires. Dès son arrivée au ministère de l'intérieur, le ministre a annoncé sa volonté de consacrer le volontariat comme une valeur d'avenir. Il a rappelé que les sapeurs-pompiers volontaires étaient indispensables pour assurer la couverture opérationnelle des secours en France ainsi que son vif intérêt personnel pour le volontariat. Le ministre vient, dans cet esprit, de demander à M. Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, de présider une commission chargée d'effectuer un bilan des actions menées en faveur des sapeurs-pompiers depuis 1990, d'en vérifier l'application réelle sur le terrain et de formuler des propositions en vue de définir une politique de fidélisation et de développement du volontariat que pourraient conduire l'Etat et les collectivités locales, avec l'appui du monde sapeur-pompier. Nul doute que, dans ce cadre, toutes les solutions seront envisagées afin de relancer le volontariat et le rendre plus pérenne. Certaines suggestions pourraient être intégrées dans le projet de loi sur la modernisation de la sécurité civile.
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