Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 04/07/2002
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'information parue à la page 10 du quotidien Le Figaro du 20 mai 2002 selon laquelle les médecins qui le souhaitent pourront bientôt disposer de tests gratuits de dépistage des angines bactériennes. Il lui serait reconnaissant de bien vouloir lui indiquer si à ce jour une telle mesure est effective et aimerait connaître le nombre de médecins l'ayant demandée.
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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 12/09/2002
Partout dans le monde le phénomène de résistance aux antibiotiques progresse, souvent plus vite que le développement de nouvelles classes d'antibiotiques. Par rapport aux autres pays, la France est dans une situation préoccupante : en effet, 50 % des pneumocoques sont résistants à la pénicilline, posant d'importants problèmes pour le traitement d'infections prises en charge en ville (otites de l'enfant) et 20 % des staphylocoques sont résistants à la méticilline. Différents phénomènes sont responsables de cette évolution des résistances, en particulier le mésusage des antibiotiques et la transmission interhumaine de bactéries multirésistantes. Les antibiotiques sont prescrits trop souvent dans des situations où ils ne sont pas nécessaires. Avec 100 millions de prescriptions d'antibiotiques chaque année, la France est au premier rang européen pour la consommation d'antibiotiques en ville, à la deuxième place pour la consommation à l'hôpital. Par ailleurs, et particulièrement en milieux de soins, les bactéries multirésistantes peuvent se transmettre de personne à personne. Depuis une vingtaine d'années, des tests de diagnostic rapide des angines à streptocoque béta hémolytique permettent de confirmer ou infirmer un diagnostic. En 1999, une expérimentation de ces tests en Bourgogne a montré leur bonne acceptation par les patients et les médecins. Ils seront mis gratuitement, par l'assurance maladie, à la disposition des médecins au mois de septembre 2002 et des formations à l'utilisation de ce test seront proposées. Une campagne de communication va inciter les médecins à l'utilisation de ce test et un dispositif de suivi permettra de mesurer la participation des médecins aux formations, l'utilisation du test et ses conséquences en termes de santé publique.
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