Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 14/02/2002
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les problèmes de sécurité pour la communauté française en Argentine. Dans un climat de psychose, de guerre civile, nos compatriotes sont inquiets. Il souhaiterait donc savoir si nos établissements d'enseignement rouvriront leurs classes à la rentrée fin février. Il semble bien que le véritable danger à Buenos Aires réside moins dans un risque de coup d'Etat ou de guerre civile mais dans la montée d'une insécurité, particulièrement dans la capitale. De nombreuses attaques sont signalées, y compris dans les missions diplomatiques et consulaires. Des mesures particulières sont-elles prises pour protéger l'ensemble des membres de la communauté française en Argentine ?
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/05/2002
Le ministère des affaires étrangères suit avec une très grande attention l'évolution de la situation en Argentine et ses répercussions sur la sécurité de la communauté française. Ces six derniers mois, face aux multiples incidents ayant touché des entreprises françaises et à une forte montée de l'insécurité, le ministère a pris une série de mesures visant à renforcer la sécurité de la communauté française. Ainsi, le comité de sécurité se réunit régulièrement à l'ambassade, afin d'informer les Français résidant en Argentine de l'évolution de la situation locale et d'améliorer les dispositifs de sécurité. Par ailleurs, le ministère a renforcé les moyens de communication du poste. Ainsi deux valises INMARSAT (système de communication par satellite assurant les liaisons téléphoniques, les échanges de méls et de télégrammes) ont été envoyées en janvier 2002 dans la capitale. Elles peuvent être aisément transportées en province si nécessaire. La fiche conseils aux voyageurs, mise en ligne sur le site internet du ministère à l'adresse www.france.diplomatie.gouv.fr a été mise à jour pour décrire l'évolution de la situation et affiner les recommandations faites aux Français résidant en Argentine ou de passage. S'agissant plus particulièrement de la sécurité des Français résidant à Buenos Aires, le danger principal est représenté par une très forte montée de l'insécurité, d'ailleurs apparemment sous-estimée par un certain nombre d'entre eux. Le consul de France à Buenos Aires a reçu à leur demande plusieurs responsables d'entreprises françaises pour examiner des questions relatives à la sécurité. Le consul a profité de ces nombreux contacts pour rassurer les membres de la communauté française. Le consulat général, aidé de la chambre de commerce, a vérifié une par une les adresses des 495 immatriculés détachés et a encouragé les Français qui ne s'étaient pas immatriculés à le faire rapidement. La même opération de mise à jour des listes des Français immatriculés a été répétée au retour des enseignants fin février. Le consulat général a également fait dresser une carte de la ville qui met en évidence les trois quartiers de la ville où résident la quasi-totalité des Français. Des mesures semblables ont été demandées aux consuls honoraires en province. Enfin, s'agissant des deux lycées français de Buenos Aires, la rentrée s'est effectuée normalement au lendemain des grandes vacances scolaires.
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