Question de M. BIWER Claude (Meuse - UC) publiée le 31/01/2002
M. Claude Biwer attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, sur les préoccupations particulièrement dignes d'intérêt exprimées par les anciens combattants d'AFN (Afrique du Nord) à l'égard de l'application du principe de l'égalité de traitement entre toutes les générations du feu. Ainsi, alors que le Parlement a officiellement reconnu l'état de guerre en Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie, il serait tout à fait souhaitable d'accorder le bénéfice de la campagne double aux anciens combattants d'AFN qui peuvent y prétendre. Il le prie de bien vouloir préciser les initiatives qu'il envisage de prendre visant à ce que le Gouvernement mette en oeuvre cette mesure dans les meilleurs délais.
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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 28/02/2002
Tout d'abord, le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants tient à préciser que le droit aux bonifications de campagne est ouvert, pour tous les conflits, par les articles L. 12 et suivants et R. 14 et suivants du code des pensions civiles et militaires de retraite. Cependant, l'application de ces dispositions aux fonctionnaires ou assimilités ayant servi en Afrique du Nord (AFN) pose des problèmes particuliers et ce, indépendamment de la loi n° 99-882 du 18 octobre 1999 qualifiant de " guerre " le conflit qui s'est déroulé en Algérie entre 1954 et 1962, qui n'a en tout état de cause, aucune incidence sur le bénéfice des bonifications de campagne dont il s'agit. Un groupe de travail a donc été réuni comprenant des associations d'anciens combattants. Il a exploré la possibilité qu'à l'intérieur du temps de présence global en AFN donnant droit au bénéfice de campagne simple, le bénéfice de la campagne double soit réservé aux seules périodes passées dans les zones opérationnelles. Il a donc été demandé au service historique de l'armée de terre (SHAT) de mener une étude afin de voir si la notion de " zone opérationnelle " dégagée par le groupe de travail, définie à la fois dans l'espace et dans le temps en fonction d'un niveau d'intensité des combats à déterminer, apparaît réalisable par l'étude des archives des unités ou de tous autres services. Le SHAT a précisé qu'une telle étude n'était pas possible car elle aurait exigé de ses services un examen des zones et des périodes à retenir impliquant un travail aussi conséquent que l'établissement de listes d'unités combattantes ; une telle approche a donc dû être abandonnée. Deux autres réunions se sont tenues, mais elles n'ont pas permis de dégager des propositions acceptables. Le secrétaire d'Etat souhaite pour sa part que les réflexions se poursuivent dans le cadre du groupe de travail déjà constitué.
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