Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 24/01/2002
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, sur la nécessité de mieux faire connaître les réalités, le combat, les valeurs, et la noblesse de l'oeuvre de la Résistance. Elle lui fait remarquer que la nation a un devoir de mémoire en ce début de siècle vis-à-vis des jeunes générations, en leur faisant connaître et juger le nazisme, l'occupation, la collaboration, le sens des combats de résistance auxquels ont participé de nombreux jeunes de l'époque. Elle lui fait remarquer que la date du 27 mai pourrait être retenue pour l'instauration d'une " Journée nationale de la Résistance ", en hommage au 27 mai 1943, date à laquelle naissait le Conseil national de la Résistance, donnant alors au combat des Français et Françaises son unité pratriotique et son efficacité d'action.
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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 28/02/2002
Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants est très sensible à la conservation de la mémoire de la Résistance pendant le second conflit mondial, qui constitue une des composantes structurantes de l'histoire collective de la France. L'intérêt du Gouvernement s'est manifesté par son soutien à la fondation de la Résistance. Il s'est concrétisé par l'achat, par le ministère de la défense, de nouveaux locaux dans un immeuble, boulevard des Invalides à Paris, dont l'inauguration doit intervenir au début de l'année 2002, et par l'augmentation de la dotation de la fondation. Des associations souhaitent que soit institutionnalisée la date du 27 mai comme date unique de commémoration. Certes, la Résistance n'est pas née en 1943, puisque dès juin 1940 des français ont refusé de se résigner à la défaite, le général de Gaulle à Londres, Jean Moulin à Chartres et bien d'autres encore ont pris alors des initiatives, qui se sont progressivement étendues et fédérées. Il n'en reste pas moins que la date du 27 mai 1943 est chargée de symbole puisque ce jour a été créé le Conseil national de la Résistance sous l'impulsion de Jean Moulin, qui regroupait huit grands mouvements (Combat, Libération, Franc-tireur, Front national, OCM, Ceux de la Résistance, Ceux de la libération et Libération Nord), six parties politiques (parti communiste, SFIO, parti radical, Alliance démocratique, fédération républicaine et démocrates populaires) et deux syndicats (CGT, CFDT). Le secrétaire d'Etat est favorable à l'approfondissement de la politique suivie jusqu'à ce jour en direction des établissements d'enseignement primaire et secondaire, qui consistait à faire étudier des textes incarnant les valeurs de la République. Il conviendrait d'instituer une journée pédagogique, la " journée de l'esprit de la Résistance ", en liaison avec le ministère de l'éducation nationale, qui favoriserait le lien intergénérationnel entre les témoins-acteurs de la Résistance, tant qu'ils sont encore vivants, et les jeunes citoyens. Il est en effet indispensable de donner en exemple à la jeunesse l'engagement de ces femmes et de ces hommes au service des valeurs de la nation, de la république, de la démocratie et des droits de l'homme contre la barbarie nazie, dans un contexte particulièrement tragique de l'histoire nationale.
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