Question de M. PUECH Jean (Aveyron - RI) publiée le 24/01/2002
M. Jean Puech appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les vives préoccupations des orthophonistes concernant le projet de refonte de la nomenclature des actes de leur profession. Il apparaît en effet que la mise en oeuvre de cette refonte engagée en 1997 avec le soutien des professionnels de l'orthophonie tarde à voir le jour. Alors qu'au mois de juillet dernier un projet global de refonte était rédigé suite à de nombreuses réunions plénières de la commission permanente de la nomenclature générale des actes professionnels, les représentants des trois caisses nationales d'assurance maladie se sont abstenus à l'occasion du vote dans le cadre de la dernière séance plénière. Dans ce contexte, les professionnels redoutent que la mise en oeuvre réglementaire de ce texte ne soit différée dans la mesure où il n'a pas obtenu la validation de l'ensemble des partenaires concernés. C'est pourquoi, compte tenu de l'importance des missions thérapeutiques et médicales assurées par les orthophonistes, il lui demande si ce projet de texte récemment adopté sera bientôt mis en oeuvre pour répondre aux légitimes attentes des professionnels de ce secteur sans trop souffrir des réserves exprimées par les caisses susceptibles de relancer une nouvelle période de concertation.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 28/02/2002
Le Gouvernement a entrepris dans la continuité du rapport remis par Mme Anne-Marie Brocas sur l'exercice libéral des professions paramédicales une démarche de dialogue avec les professions concernées. Le projet de loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé prévoit ainsi, suite aux conclusions du rapport de Philippe Nauche, la création d'un conseil national des professions d'infirmier, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, orthoptiste et pédicure-podologue ainsi que l'extension aux professions paramédicales de la démarche d'évaluation des pratiques prévue par le décret du 28 décembre 1999. En ce qui concerne spécifiquement, les orthophonistes, une revalorisation du tarif des actes est intervenue par arrêté du 30 octobre 1998. Cet arrêté a approuvé l'avenant à la convention nationale organisant les rapports entre les orthophonistes et les caisses nationales d'assurance maladie portant de 2,13 euros à 2,2 euros la valeur de la lettre-clé AMO qui rémunère l'essentiel des actes d'orthophonie. La revalorisation a également concerné l'indemnité forfaitaire de déplacement (IFD) des orthophonistes, dont le montant a été porté de 1,44 euros à 1,52 euros. Le Gouvernement a présenté un projet de modification du décret de compétence des orthophonistes afin de mieux identifier leur rôle dans la phase de bilan de la pathologie des patients. Ce projet a été transmis à l'académie nationale de médecine en mai 2001. Celle-ci vient de communiquer au Gouvernement son avis. Ainsi le projet vient-il d'être soumis au Conseil d'Etat dont l'avis est maintenant attendu. En cohérence avec cette démarche, la commission permanente de la nomenclature des actes professionnels (NGAP) réunie en formation orthophonistes a examiné le 27 septembre 2001 les propositions faites par la Fédération nationale des orthophonistes (FNO). Ces propositions concernent la cotation différenciée des bilans en fonction de leur complexité, l'introduction de nouveaux actes dans la nomenclature et la revalorisation de certains actes. La commission permanente de la NGAP réunie en formations médecins généralistes et spécialistes se prononcera très prochainement sur ce sujet. Des discussions sont actuellement en cours entre la profession et les caisses d'assurance maladie dans le but d'arriver à un accord de l'ensemble des parties concernées sur les évolutions souhaitables des conditions d'exercice des orthophonistes. Le Gouvernement est donc très attentif à l'avancement de ces dossiers de manière et souhaite que les discussions en cours puissent aboutir dans les plus brefs délais.
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