Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 22/11/2001
Se référant, notamment, à sa question écrite n° 34754 du 9 août 2001 où il appelait son attention sur la multitude des candidatures à l'implantation d'un troisième aéroport, M. Serge Mathieu demande à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement si le simple bon sens ne consisterait pas à développer l'aéroport lyonnais (Lyon - Saint-Exupéry) ? En effet, cet aéroport peut parfaitement remplir le rôle du troisième aéroport dit " parisien ". L'aéroport lyonnais bénéficie d'un ciel très dégagé et d'une position géographique privilégiée sur l'axe Londres-Milan. Seconde porte d'entrée européenne en France (55 % de trafic international parmi ses six millions de passagers), l'aéroport est relié par avion à 113 villes et par TGV à 12 villes. Les pistes actuelles permettraient d'accueillir quinze millions de passagers et, avec deux pistes supplémentaires (réalisables sur les 2 000 hectares de son emprise), ce chiffre pourrait être doublé à moyen terme. A l'heure des décisions gouvernementales, il souligne cette proposition d'efficacité et de bon sens, qui règlerait rapidement un dossier qui agite les régions de France.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 21/02/2002
La desserte du grand bassin parisien par les transports aériens, à l'horizon de 20 ans, sera assurée par les aéroports existants de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, dans les limites de trafic sur lesquelles le Gouvernement s'est engagé, et par la nouvelle plate-forme à vocation internationale dont la localisation vient d'être décidée dans le secteur autour de Chaulnes, dans la Somme. Aucun aéroport à vocation internationale déjà existant dans les régions autres que 1'lle-de-France n'est en capacité de répondre, en plus de ses propres besoins, au trafic qu'assurera la nouvelle plateforme, soit de l'ordre de 35 millions de passagers. Pour certains, les contraintes de navigation aérienne et la forte urbanisation des secteurs survolés en limitent le développement. Pour d'autres, la zone de chalandise, même à vingt ans, n'est pas suffisante, et le temps de liaison avec Roissy ou Orly interdit tout fonctionnement en bipôle. En revanche, le Gouvernement a défini une politique volontariste de développement des grands aéroports régionaux, dont Lyon-Saint-Exupéry et Nantes-Notre-Dame-des-Landes. Les projets de schémas de services collectifs des transports leur assignent un rôle important pour les liaisons internationales et le soutien au développement régional. Pour y contribuer, et doter ces aéroports de chances supplémentaires, le Gouvernement vient de décider d'un plan d'ensemble associant la promotion de l'intermodalité, par une meilleure desserte en transports collectifs, le soutien aux concessions, l'élargissement des droits de trafic, et l'aide aux investissements. En complément, des mesures spécifiques visant à protéger les populations des nuisances sonores ont été prises : elles concernent les procédures de définition et de modification des couloirs aériens, les limitations de vols nocturnes, une meilleure mîcitrise de l'urbanisation riveraine et la réforme des plans d'exposition au bruit. L'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry doit trouver, dans ce cadre, des conditions optimales de développement. Le Gouvernement entend soutenir tous les efforts que les partenaires locaux mèneront en ce sens, pour que la capacité d'accueil soit progressivement portée des 6 millions de passagers actuels à 18 millions sur vingt ans, avec une étape très significative de progression dans les dix prochaines années. Cet objectif, qui nécessite notamment d'assurer des conditions de desserte optimales, permettra ainsi de trouver un équilibre entre la capacité théorique de l'aéroport, l'importance des populations survolées et les stratégies d'offre librement définies par les compagnies aériennes.
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