Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 15/11/2001

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'article paru à la page 12 du numéro 80 de la revue L'Hémicycle du 28 septembre 2001 dans lequel il est indiqué qu'au vu d'un rapport sur l'accueil des étudiants étrangers, réalisé par un professeur d'université et rendu public en septembre dernier, son ministère a décidé, en collaboration avec le ministère de l'éducation nationale, de " faciliter l'accès des élèves des lycées français de l'étranger à l'enseignement supérieur français. " Il lui serait reconnaissant de bien vouloir lui faire part des mesures envisagées par le Gouvernement pour faciliter un tel accès.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 10/01/2002

Chaque année, environ 3 500 élèves non français obtiennent le baccalauréat français dans un lycée français de l'étranger. Ces élèves ne choisissent pourtant pas autant qu'il serait souhaitable de poursuivre leurs études supérieures en France. Aussi l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) s'emploie-t-elle, en liaison avec les divers partenaires concernés, à améliorer encore cette situation. Un travail mené avec la direction de l'enseignement supérieur du ministère de l'éducation nationale, durant l'année 2000-2001, a ainsi permis d'aboutir à des mesures visant à faciliter les formalités d'inscription dans les universités françaises des élèves titulaires ou futurs titulaires du baccalauréat français, notamment en avançant les dates de notification de ces inscriptions. Jusqu'ici, en effet, la réponse des universités n'intervenait qu'au mois de juin ou juillet, ce qui dissuadait beaucoup de jeunes étrangers de venir en France. Désormais, ceux-là seront avisés dès le mois de mars de leur inscription, ce qui leur permettra de mieux préparer leur expatriation. L'ensemble des lycées français à l'étranger a été informé de ce changement et de ses conséquences sur le calendrier des opérations administratives. Par ailleurs, l'AEFE a mis en oeuvre, depuis deux ans, un partenariat avec EduFrance, agence chargée de promouvoir les formations supérieures françaises à l'étranger. En 2002, ce partenariat donnera lieu à des opérations d'information conjointes dans plusieurs lycées de l'étranger. En outre, dès la fin de 2001, EduFrance ouvrira son site Internet aux élèves du réseau de l'AEFE. Ceux-ci trouveront, dans une rubrique qui leur est dédiée, de nombreux renseignements et, surtout, pourront y dialoguer avec une personne-ressource spécialement chargée de répondre à leurs questions concernant l'accueil et l'hébergement en France. Sur ces questions, il faut également souligner l'effort accompli par le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (CNOUS) et ses délégations régionales (CROUS) en vue de faciliter l'installation des étudiants étrangers. De même, il convient de rappeler que les services d'information et d'orientations des rectorats, notamment ceux des académies mettant en oeuvre un partenariat avec les établissements de l'AEFE, sont engagés dans une politique d'information des élèves et des familles des établissements français à l'etranger. Enfin, l'AEFE continue d'attribuer des " bourses d'excellence ", permettant aux meilleurs élèves étrangers des lycées français de l'étranger de suivre, après l'obtention d'un baccalauréat avec mention " bien " ou " très bien ", un enseignement de haut niveau en France. 105 étudiants ont pu en bénéficier en 2001. Désormais, ces bourses s'intègrent dans un programme mis en place avec le ministère des affaires étrangères et articulé à deux niveaux : le premier correspond aux " bourses d'excellence " et concerne les classes préparatoires et les premiers cycles universitaires ; le second, sous le nom de " bourses major ", concerne la scolarité dans une grande école et le cursus universitaire de 2e et 3e cycles. A la rentrée 200, 57 bourses major ont été attribuées.

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