Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - RPR) publiée le 11/10/2001
M. Jacques Legendre rappelle à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité les termes de sa question écrite n° 27648 du 14 septembre 2000 relative au traitement de l'ostéoporose, pour laquelle il est toujours dans l'attente d'une réponse.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 21/03/2002
La prévention de l'ostéoporose repose d'abord sur le respect des mesures hygiéno-diététiques qui visent à préserver le capital osseux par l'activité physique, un apport suffisant en calcium et en vitamine D. Le programme national nutrition santé 2001-2005 prévoit des mesures éducatives et incitatives afin d'améliorer ces apports dans l'alimentation de la population en général et de façon plus particulière chez les personnes âgées. Chez ces dernières, il est aussi important de prévenir les chutes qui sont souvent à l'origine de fractures. La prévention des chutes des personnes âgées fait l'objet de campagnes d'information du comité français d'éducation pour la santé et de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). En ce qui concerne le dépistage de l'ostéoporose, les travaux ont montré qu'il n'y a pas d'intérêt à réaliser un examen de dépistage tel que l'ostéodensitométrie de façon systématique en population générale. L'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) vient de présenter des recommandations relatives aux " méthodes diagnostiques de l'ostéoporose postménopausique et chez les sujets traités par corticoïdes et leurs indications ". L'ANAES recommande actuellement l'utilisation de la technique de l'absorptiométrie biphotonique aux rayons X et estime que cet examen doit être pratiqué dans des conditions techniques optimales nécessitant une procédure d'assurance qualité des appareils. Les indications de cet examen doivent inclure la présence de facteurs de risques majeurs ou de pathologies inductrices d'une ostéoporose : traitement cortisonique, antécédents de fracture, antécédents de pathologies inductrices d'ostéoporose, faible poids (indice de masse corporel inférieur à 19), ménopause précoce, antécédents familiaux de fractures ostéoporotiques. Une étude complémentaire, demandée par la direction générale de la santé, est en cours de réalisation afin d'estimer le nombre de femmes présentant ces facteurs de risque et donc qui seraient susceptibles de tirer un bénéfice de l'ostéodensitométrie. Des recommandations de stratégies thérapeutiques sont en cours d'élaboration par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). Les mesures ultrasoniques (échographie) de la densité osseuse restent du domaine de la recherche. Une étude comparative des méthodes ultrasoniques et par absorption biphotonique, initiée par l'INSERM, est actuellement en cours de développement.
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