Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 30/08/2001
M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, sur la volonté très largement partagée par les associations d'anciens combattants de voir instaurer le 27 mai une journée nationale de la Résistance. Cette fête commémorative, non chômée, permettrait de renforcer les actions de mémoire par l'organisation de cérémonies sur tout le territoire national et par une information sur la résistance dispensée dans les établissements scolaires. Le choix de la date du 27 mai (date de la création par Jean Moulin du Conseil national de la résistance en 1943) ne signifie en rien que les associations d'anciens combattants souhaitent l'instauration d'une commémoration unique, ainsi que M. le secrétaire d'état semble le déplorer dans une réponse à une question écrite (Journal officiel du 5 juillet 2001, page 2 240). Bien au contraire, leur volonté est de compléter le dispositif de transmission de la mémoire existant en renforçant notamment l'information donnée aux scolaires sur ce que fut le rôle des hommes et des femmes de notre pays, lorsqu'il fallut s'engager, risquer sa vie quotidiennement pour la libération du joug nazi et le retour à la démocratie. En conséquence, il lui demande de bien vouloir reconsidérer sa décision, accédant ainsi au souhait de la grande majorité des associations d'anciens combattants.
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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 25/10/2001
Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants, ainsi qu'il l'a déjà affirmé à plusieurs reprises, est très sensible à la conservation de la mémoire du rôle considérable joué par la Résistance dans l'histoire du second conflit mondial. Comme le souligne justement l'honorable parlementaire, et sans qu'il soit envisagé d'institutionnaliser une date unique de commémoration, il serait néanmoins possible de s'appuyer sur la date du 27 mai pour faire étudier des textes dans les établissements d'enseignement primaire et secondaire, incarnant les valeurs de la Résistance. Il est en effet indispensable d'insister sur la nécessité de transmettre à la jeunesse l'engagement de ces hommes et de ces femmes au service de la nation pour défendre les valeurs de la République, de la démocratie et des droits de l'homme contre la barbarie nazie. C'est tout le sens de la " politique de la mémoire " que le secrétaire d'Etat a fait approuver par le Haut Conseil de la mémoire combattante le 6 février dernier. Ainsi, les actions de mémoire de l'année 2001 seront-elles consacrées à l'engagement des Forces françaises libres avec le serment de Koufra, aux exécutions de Châteaubriant ou à l'action du réseau du musée de l'Homme. Le département ministériel et le ministère de l'éducation nationale sont également prêts à s'associer aux initiatives que prendront les collectivités locales dans le cadre de la célébration de la Résistance.
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