Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 23/08/2001

M. René Trégouët rappelle à l'attention de M. le ministre de la recherche la récente éruption de l'Etna qui est semble-t-il d'une ampleur inconnue depuis longtemps. Il lui demande à cette occasion de bien vouloir lui rappeler le caractère de probabilité d'un réveil des volcans d'Auvergne. Une étude de ses services existe-t-elle sur ce sujet ?

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Réponse du ministère : Recherche publiée le 18/10/2001

Nous avons une connaissance géologique poussée de la chaîne des Puys où, dans le Massif central, le volcanisme est le plus récent. Ce volcanisme a démarré il y a 70 000 à 100 000 ans avec un paroxysme il y a 10 000 ans. La dernière éruption connue est celle du lac Pavin, vieille de 6 000 ans. On sait, en outre, que le temps moyen de récurrence est de 1 000 ans. Compte tenu de la marge observée sur ce temps, ce système volcanique peut ne pas être éteint et une reprise d'activité est fort possible. Pour cette raison, l'institut de physique du globe de Clermont-Ferrand s'est doté d'un réseau régional de surveillance sismique. Ce réseau n'a détecté jusqu'ici que des événements tectoniques, à l'exclusion de tout signe d'activité volcanique. C'est un signe fort montrant que si l'activité volcanique n'est pas éteinte, elle est dormante à grande profondeur (quelques dizaines de mètres). La lave en provenance de ces zones profondes serait du basalte dont la montée serait suivie plusieurs semaines, voire des mois, à l'avance. Enfin, sa viscosité étant faible, elle s'exprimerait probablement par des coulées peu dangereuses. On est donc en droit de conclure que, si une reprise d'activité volcanique ne peut être exclue, les signes prémonitoires et la nature même des éruptions devraient permettre de prévenir en temps utile tout danger pour les populations.

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